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Titre : Les Sept Pierres de Vie - Tome 1 : Mémoire Perdue
Auteur : Florence Jouniaux
Genre : Fantasy
Nombre de pages : 413
Numérique : 2,99€ Broché : 19,99€
Ma note : 14/20
Pour tout vous dire, j'ai découvert cette auteure par un heureux concours de circonstance. Je dois vous avouer que j'aime bien la fantasy, même si je n'accroche pas toujours aux codes de cet univers, la couverture m'a séduit, ainsi que le synopsis. Pour autant, est-ce que j'ai croqué à pleine dents dans l'histoire de Martin, un homme en quête de son identité ? Il faut lire la suite pour le savoir. Syno.
Dans une forêt reculée du royaume des Trois-Lunes, un homme mortellement blessé se réveille, totalement désorienté, amnésique. Il est cependant recueilli et soigné par le peuple des Nouts. Le Conseil fait alors appel aux esprits des Anciens pour découvrir qui il est. Quelques bribes de son passé resurgissent : il semblerait avoir mené un rude combat contre les forces du Mal et se prénommerait Martin. De bien maigres renseignements ! Aussi décide-t-il de partir sur les chemins du royaume en quête de son identité. De nombreuses rencontres jalonnent son parcours, semé d’embûches mais aussi de rencontres enrichissantes, celle du Dormeur, Somnéan, et de la prêtresse Dah’ana notamment. Lui apportera-t-elle des réponses ? Qui est-il vraiment ? Parviendra-t-il à retrouver les personnes qui hantent ses rêves ?
Tout commençait bien. Un premier chapitre intrigant. Un personnage principal dont on ignore tout de lui ou presque. tout comme lui. On découvre la tribu qui lui vient en aide, constituée de personnages sympathiques. La plume est agréable, les descriptions nombreuses et utiles au récit. Chaque personnage possède sa propre personnalité. Florence Jouniaux a pris un soin particulier à donner du relief au cadre de sa fiction.
Rapidement, on va commencer à voyager avec Martin, qui se souviendra de son nom grâce à un rituel opéré par ses bienfaiteurs. Toutefois, une grande partie de ses souvenirs demeure hors de portée. Au fur et à mesure que sa quête avance, il va découvrir de nouveaux indices qui vont l'aider à comprendre l'importance de sa destinée. Incapable de se lier à une quelconque femme car il ignore s'il est marié et a une famille, il va néanmoins marcher sur les traces de sa mère pour se rappeler du rôle qu'il joue dans ce monde.
De mon côté, tout allait bien durant le début de l'histoire. Oh, il y avait bien quelques détails qui freinaient mon immersion, je dois vous l'avouer. Des chapitres un peu trop longs à mon goût, énormément de descriptions et peu d'action au final. Oui, le problème étant que je suis un lecteur qui a besoin d'un peu de rythme et d'intensité. Et j'espère que Florence Jouniaux ne m'en tiendra pas rigueur mais je me suis lassé progressivement des interactions vécues par Martin, que j'ai trouvé un poil redondantes.
Certes, ce souci de décrire et d'enrichir ce monde avec une foison de personnages secondaires a du sens, correspond à la fantasy et plaira certainement à de nombreux lecteurs. En ce sens, je recommande vivement cette lecture. Mais me concernant, j'ai décroché doucement et j'ai commencé à perdre pied au moment où le dénouement de ce premier tome était censé apparaître.
Il s'agit d'un roman plein de bonnes idées, dense, remarquablement construit, manifestement bien écrit. L'on ne peut pas dire que la plume de l'auteure n'est pas maîtrisée. Florence Jouniaux a son style, indubitablement. Mais voilà, il m'a manqué du rythme, de l'intensité et des scènes d'éclat pour que je puisse sillonner avec un enthousiasme non dissimulé les contrées du royaume des Trois-Lunes.
Enfin, pour conclure sur une note positive, je dirais que l'auteure ne manque pas d'imagination. Les noms des personnages, des lieux, les rôles de certains personnages (Dormeurs, guérisseurs, magiciens, etc...), tout cela est vraiment bien pensé. Lecture vraiment réservée aux amateurs de fantasy pure et dure, je pense.
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Titre : Régis
Auteur : James Osmont
Genre : Roman Noir
Nombre de pages : 274
Numérique : 2,99€ Poche : 9,99€
Ma note : 18/20
C'est à la suite d'un concours de circonstance heureux, dirons-nous, que ce livre a atterri entre mes mains. Je dois vous l'avouer, la couverture ne m'a pas emballé. Pourtant, malgré le malaise qu'elle m'inspirait, je pressentais qu'elle couvait un récit de qualité. La plume habile et sombre, je pouvais la deviner. Mais je crois que je suis plus un enfant de la lumière que des ténèbres, allez savoir. Allez, syno et on voit ce que ça donne.
Régis aime la littérature et l'automne, les décibels et l'errance. Il n'a pas choisi le mal qui le ronge. Vivant la plupart du temps en lui-même, il perçoit une réalité déformée et angoissante, où tout fait sens. Dans sa psychose, il s'accroche à de fragiles repères : des personnages sans nom, des impressions sans fondement, des chansons sans espoir... Pourtant, peu de temps avant les attentats du 13 novembre 2015, le retour d'un mystérieux persécuteur va faire vaciller son équilibre précaire... Jusqu'au point de non-retour.
Je ne sais pas si le rendu sur ordinateur est le même que lorsque l'on tient le bijou dans ses mains, mais je ne peux vous cacher avoir ressenti un certain effroi au début. Le dessin, le titre, l'arrière-plan noir, et le synopsis peu rassurant, rien ne m'emballait. Tout simplement car cela ne ressemble pas vraiment à mon genre de lecture. Cela n'avait pas l'air gore mais glauque surtout. Si la vue du sang ne me fait pas peur, le glauque et le sordide ont tendance à me débecter. Oui, je sais, je ne trouve pas les mots pour vous séduire. En même temps, James Osmont n'a pas vraiment cherché à le faire. Il vise clairement son public et reste fidèle à ce qu'il est.
Dès les premières lignes des premiers chapitres, toutes ces sensations sont confirmées et je dois vous avouer que même si j'apprécie sa prose, son vocabulaire soutenu, sa rédaction aérée et son imagination fertile, je me demande rapidement si je vais arriver au terme de cette lecture. Il m'arrive très rarement de ne pas finir un livre et je n'aime pas ça. Il m'est d'ailleurs souvent arrivé d'être convaincu par la seconde partie d'un roman alors que je m'ennuyais ferme durant les cent premières pages.
Est-ce le talent de l'écrivain ? Y a-t-il eu un subtil changement stylistique à un moment donné ? Je ne sais pas. Toujours est-il qu'une fois que j'ai vaincu les premiers vertiges et les nausées précoces, j'ai commencé à prendre du plaisir à lire cette histoire. Oh, je ne vous le cache pas, je ne lirai aucun des deux autres romans qui complètent celui-ci. Les couvertures sont encore plus effrayantes que celle de Régis. Néanmoins, je me suis laissé emporter par la folie psychiatrique de James Osmont. Je n'ai pas pu m'arrêter d'épier Régis, comme si l'auteur nous avait permis d'entrer par un trou de souris dans l'hôpital dans lequel il était enfermé.
Pour faire simple, il ne s'agit pas d'un genre que j'affectionne mais je ne peux pas m'empêcher d'avoir trouvé ce roman brillant. Avec le recul, j'ai l'impression que l'on n'était pas vraiment porté par une intrigue mais que l'on n'était plus dans le témoignage et dans la recherche de la compréhension d'un univers qui reste un vase clos dans un monde si gigantesque, celui de la psychiatrie. On ne suit pas uniquement le parcours d'une créature torturée mais on avale avec parcimonie les réflexions de l'auteur. Régis est un messager et il porte avec grand peine le message sous-jacent véhiculé par James Osmont.
Que dire de plus ? Il a son style. On aime ou on n'aime pas. Mais quelle maîtrise de son sujet. Quand on sait qu'il n'a pas été récompensé aux Indés Awards... Chapeau l'artiste ! Désolé, mais je n'aurai pas le cœur à lire vos autres créations.
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" Tiens, ce monsieur a écrit beaucoup de livres dans des genres différents. " Voilà ce que vous auriez pu vous dire si vous vous étiez déplacé jusqu'à mon stand à l'occasion du Salon de l'Auto-Edition. Et vous auriez eu tort car ils ne sont pas tous nés de mon imagination, mais plutôt de celle des Plumes Indépendantes.
En effet, pour mon premier salon en tant qu'auteur, j'ai eu le plaisir de représenter l'association dont je suis membre. D'un naturel optimiste et enthousiaste, je m'imaginais présenter nos livres en accompagnant ma verve de gestes amples et délicats. Je m'voyais déjà sourire et vanter les mérites de ces auteurs que je n'ai pas certes lus mais dont j'ai déjà eu un aperçu de leur talent. Oui, je m'voyais déjà... Pas forcément en haut de l'affiche, mais je nourrissais quelques illusions. Et pour cause...
Je n'ai rien à reprocher à l'organisation du salon qui a été impeccable de bout en bout. Les adhérentes de l'association Écriture Plurielle ont brillé de par leur amabilité, leur jovialité et leur disponibilité. Pourtant, en dépit de leurs efforts, peu de potentiels lecteurs sont venus au rendez-vous. Est-ce parce que le salon mettait essentiellement en avant des auteurs auto-édités ? Je ne puis l'affirmer, mon expérience de ces événements étant limitée à cette seule date du 26 mai 2018. Pour tout vous dire, je n'ai effectué aucune vente mais surtout je n'ai échangé qu'avec peu de gourmets de la littérature. Je m'attendais à plus d'interactions avec des lecteurs, quels que soient les âges ou les genres.
Néanmoins, je vais vous surprendre mais la journée n'a pas été négative, loin de là. Si j'ai eu un pincement au cœur pour mes partenaires qui m'ont confié leurs ouvrages, j'ai fait abstraction de mon cas personnel et j'ai profité de cette journée pour échanger avec d'autres auteurs. D'abord, autour d'une table ronde où nous avons débattu sur la question " Comment devenir l'auteur que l'on est ? " puis à l'intérieur du salon où je n'ai pas pu me retenir d'aller causer avec les auteurs dont les livres attiraient mon œil.
Un grand temps fort a également été la réalisation de ma première interview en direct sur scène avec Nicolas Bouffanges, un rédacteur de l'Indépanda. Malgré le peu de spectateurs présents dans l'amphithéâtre, j'ai vaincu l'appréhension qui m'habite depuis que je suis enfant quand il s'agit de m'exprimer devant un public composé de plus de deux personnes. J'ai apprécié cet exercice, même si pense que je pourrais m'améliorer dans mon expression orale et dans le choix de mes mots. Mais j'ai toujours été plus à l'aise à l'écrit qu'à l'oral. Chaque chose en son temps.
Ensuite, je suis au regret de vous annoncer que je n'ai pas assisté à d'autres tables rondes ni à d'autres interviews. J'ai quand même essayé de me tenir disponible à mon stand, excepté à la fin de la journée où j'ai campé dans l'amphithéâtre. Des poèmes étaient contés avant qu'ils ne soient suivis d'un slam rythmé, imaginé par la Tribu du Verbe au cours de cette même journée. Leur but était de résumer l'ensemble des paroles échangées lors des tables rondes et le résultat fut franchement réussi. J'ai même reconnu quelques-uns de mes mots.
Enfin, la journée fut conclue par une tombola et par l'annonce des résultats de deux concours : les Indés Awards et le Prix Plume. Une bonne nouvelle pour les Plumes Indépendantes mais surtout pour une auteure en particulier : Audrey Martinez. Elle a été récompensée dans la catégorie Romance pour son roman Maintenant et à jamais. Toutes mes félicitations à Audrey !
En outre, je n'ai pas été malheureux lors de la tombola puisque j'ai gagné quatre romans, dont deux inscrits aux Indés Awards, et qu'à l'heure où je rédige ces lignes, je peux me vanter, en bon gourmand que je suis, d'avoir déjà ingurgité Le cinéma de Marie Highfield de Laura Bridgton et Régis de James Osmont. Les deux autres romans ne sauraient tarder à passer à la casserole. Ironie du sort, je suis reparti avec plus de livres que je n'en avais amenés. Mais je n'en suis pas malheureux. J'étais tout de même désappointé de ne pas avoir pu signer ma première dédicace à un inconnu.
Grâce à cette loterie, l'affront fut lavé. Alexandre Allamanche, un auteur fort sympathique dont je ne saurai vous recommander son roman historique, Le treizième empereur, a gagné un de mes exemplaires des Fils du Destin que j'avais présenté aux Indés Awards et j'ai donc eu le plaisir de réaliser ma première dédicace à une personne que je ne connaissais jusqu'alors ni d'Ève, ni d'Adam.
Pour résumer, je dirais que j'ai ressenti des moments de joie et quelques déceptions teintées d'une pointe d'amertume. Mais surtout, j'ai appris et je me suis enrichi sur le plan humain. N'est-ce pas là le plus important ? Malgré tout, cette expérience m'a rapproché des adhérents des Plumes Indépendants que je n'ai pas encore rencontré et à eux, je peux bien leur dire, ils m'ont manqué, et je n'ai qu'une hâte, c'est de les rencontrer au salon de Captieux en septembre 2018, un salon où je vous convie également. Car, il faut bien se le dire, que serait un salon dédié à la littérature sans lecteurs ?
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Titre : Le cinéma de Marie Highfield
Auteur : Laura Bridgton
Genre : Littérature sentimentale
Nombre de Pages : 150
Numérique : 2,99€ Broché : 9,99€
Ma Note : 16/20
Voilà un livre que je n'avais pas prévu de lire, pour la simple et bonne raison que je n 'en avais pas entendu parler avant qu'il ne me tombe entre les mains il y a trois jours, à savoir à l'occasion du salon de l'autoédition de Pierre Bénite. Comme j'aime le cinéma, j'ai rapidement avalé les quelques cent cinquante pages qui composent ce roman. Syno.
Paris, 1895. La projection d’un film déclenche chez Marie Highfield, une petite fille espiègle, la vocation d’écrire des histoires pour le grand écran. Devenue adulte et en âge de se marier, ses parents s’y opposent.
Qu’à cela ne tienne ! Il en faudra beaucoup plus pour décourager cette passionnée de cinéma.
À travers l’avènement du septième art et l’amour d’un jeune journaliste américain, cette pionnière va se battre contre les conventions sociales de l’époque pour devenir une scénariste reconnue à Hollywood.Comme vous pouvez vous en douter, ce livre est une sorte d'hommage au cinéma, un art qui semble cher à l'auteur. Rapidement, nous nous mettons à suivre le parcours de Marie Highfield, éprise pour le cinéma alors qu'il n'en est à qu'à ses balbutiements. En parallèle, nous découvrons le parcours de Ben, un futur journaliste lui aussi sous le charme de cette création si prometteuse.
Une romance va servir de fil conducteur à ce roman mais elle ne prédominera jamais sur le récit. L'auteure s'engage d'abord à souligner la détermination, le courage et la passion de son héroïne avant qu'elle ne se consente à lui glisser la bague au doigt. Ce livre ne dépeint pas qu'un amour presque irrationnel pour le cinéma. Ce qui le rend justement intéressant. Laurie Bridgton a eu le souci d'apporter des références culturelles et historiques afin de donner du crédit et du corps à son histoire. Ainsi, sur un fond de grand écran, nous avons des réflexions sur le féminisme, le rôle de la femme dans la société à cette époque, la vision du métier de scénariste et notamment d'indépendant, la percée du communisme dans la civilisation américaine. De nombreux thèmes sont évoqués. Certains sont effleurés, d'autres mis en avant alors qu'il faut parfois lire entre les lignes pour deviner la pensée de l'écrivain.
L'histoire d'amour ne prend pas le dessus sur le reste de l'histoire et l'immersion de Marie Highfield dans cet univers est plutôt bien réussie. Les chapitres sont courts et se lisent à toute allure. La plume de l'auteure est agréable, même si quelques coquilles et quelques oublis de tirets cadratins font défaut au niveau de la forme. On ne s'ennuie pas. Si je devais tout de même émettre une petite déception, je dirais que la narration va vite, trop vite. J'aime ce genre de récit rythmé, je ne le cache pas mais parfois, j'ai trouvé qu'on allait vite dans le temps et que l'histoire aurait pu compter quelques chapitres de plus sans y perdre en intensité. C'est ce qui fait que je mettrais un 16/20 alors que je pense que j'aurais facilement pu lui mettre un 18-19/20 s'il y avait eu moins de coquilles et un peu plus de contenu à certains moments clés de l'aventure cinématographique de Marie Highfield.
En tout cas, j'ai lu le livre en deux jours. Autant vous le dire, j'ai quand même adoré et je le recommande. Un dernier petit problème, je trouve que la couverture du livre ne met pas totalement en valeur le trésor qui se trouve à l'intérieur. Je ne dis pas qu'elle n'est pas jolie mais il lui manque un petit quelque chose pour vraiment sublimer l'histoire qu'elle contient. Ce n'est que mon avis et je sais que l'aspect extérieur joue beaucoup sur le désir des lecteurs.
Merci à Laura Brigton pour cette charmante lecture !
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Titre : L'orage au ventre
Auteur : Chrystèle Corbery
Genre : Drame/Thriller
Nombre de pages : 194
Numérique : 5,99€ Broché : 14€
Ma note : 14/20
En premier lieu, je remercie chaleureusement Chrystèle Corbery de m'avoir offert la lecture de son roman. Ensuite, je ne vais pas me perdre en bavardages superficiels et vous proposer de lire le syno, histoire d'avoir une idée de ce qui vous attend dans L'orage au ventre.
Diane est un modèle de réussite. Elle a un mari attentionné, un travail qu’elle adore et un fils, Vital, qu’elle aime plus que tout au monde. À bien des égards, elle pourrait faire pâlir de jalousie la plupart des autres femmes. Pourtant, Diane porte en elle une colère sourde, un orage qui gronde constamment dans son ventre, une colère qui la paralyse. Antoine, son mari, et Olivia, sa meilleure amie n’ont jamais saisi la profondeur de ce mal. Seul Marek, un jeune artiste, a vu et ressenti la haine profonde qui la dévore de l'intérieur. Diane aura-t-elle la force de combattre ce monstre tapi en elle et qui pourrait la pousser à commettre l’irréparable ?
Pour être honnête, je dois avouer que j'ai eu un sentiment mitigé, comme cela m'arrive souvent j'ai l'impression, en lisant ce livre. Oh, je ne dirais pas que je n'ai pas aimé, globalement, j'ai apprécié cette lecture. Pour l'illustrer, je tiens à préciser que je l'ai lu en quelques jours, ce qui est généralement bon signe. Non, le petit problème, c'est que j'ai la sensation d'être resté sur ma faim. Je vous explique.
L'intrigue est bien pensée de la part de l'auteure. On découvre petit à petit l 'intimité du cercle familial composé autour de Diane et d'Antoine et on s'intéresse en particulier au ressenti très personnel de Diane. On suit Diane, et non pas cette famille, et notamment sa relation hypocrite et compliquée avec son beau-père, relativement présent dans la vie de son fils. Je ne veux pas trop en dire sur l'intrigue sous peine de gâcher le suspense, mais ce n'est pas elle qui m'a posé un problème. D'ailleurs, avant de dire ce qui m'a un peu dérangé, je vais vous dire ce que j'ai bien aimé. Qui a parlé de suspense ?
En fait, je dois avouer qu'il y a quelque chose que j'ai beaucoup apprécié dans cette lecture et que j'ai trouvé très intelligent, c'est la faculté du narrateur a nous attacher au personnage principal de son roman et à ressentir ses émotions. Ainsi, quand le rideau tombe, à l'exception d'Antoine et de Vital, le fils du couple concerné, on ne sait plus qui est la victime ni le coupable entre le beau-père et la belle-fille. Pourtant, il y a une sorte de "vainqueur" entre les deux. On ne saurait vraiment dire si le bien a triomphé du mal. Et je trouve que c'est en ça que le dénouement est réussi. On tient là pour moi un drame digne de son nom dans son expression au niveau du fond.
Pour corroborer le tout, j'ai trouvé que Chrystèle Corbery était plutôt douée dans la création de la personnalité de ses personnages. Ils ont presque une vraie dimension psychologique, ils sont travaillés, on les sent vivre, et on pourrait presque se demander s'ils n'existent pas vraiment.
Maintenant que j'espère vous avoir expliqué succinctement en quoi ce roman était à lire, je peux me permettre de l'égratigner un peu. Si j'ai apprécié la plume de l'auteure, j'ai quand même été parfois troublé par la concordance des temps, variant d'un chapitre à l'autre, et parfois d'un paragraphe à l'autre. Bon, ce n'est pas non plus horripilant, loin de là, mais cela reste à travailler, je pense. À moins que ce ne soit volontaire de la part de l'auteure. Et enfin, j'ai trouvé que le récit était trop descriptif et explicatif, et pas assez rythmé. j'aurais aimé plus de dialogues, que l'on vive avec plus d'intensité les discordes entre le beau-père et sa belle-fille, et que l'on sente de façon plus prégnante tous ses non-dits. Le problème, c'est que je pense que ce livre aurait pu être meilleur, un poil plus long et nous tenir encore plus en haleine. Car finalement, la fin tombe assez rapidement. C'est dommage. Mais c'est bien, hein, je crois que c'est un premier roman de la part de Chrystèle Corbery, et je n'ai pas envie de la froisser ni de vous dissuader de la lire.
Pour terminer cette chronique, je vais clore le sujet avec un point positif. J'aime beaucoup la couverture. Elle est très réussie et donne envie de s'arrêter sur le roman.
Merci Chrystèle !
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