• Titre : Dernier voyage à Amsterdam

    Auteur : Philippe Jean Biord

    Nombre de Pages : 434

    Genre : Action

    Numérique : 2,99€  Broché : 16,35€

    Ma Note : 14/20

    J'aurais pu dire Drogues, sexe et flingues mais la présence importante des gares et de ses moyens de locomotion fait que j'ai opté pour les trains. Il faut dire que lorsque l'on se lance dans la lecture de ce roman, on ne sait pas trop quelles escales on va visiter. On se doute que le terminus va nous amener à Amsterdam, et on s'imagine que la prostitution et les drogues seront des sujets inévitables mais pour le reste, on reste dans le vague. Allez, syno.

    Au milieu des années 80 les destins de deux jeunes, vivant en marge des règles et des lois de la société, vont se croiser. 
    Daniel vit de petits boulots et arrondit ses fins de mois en faisant des voyages à Amsterdam. Son ami et complice Rachid, alias Bill, dont on verra aussi l’histoire, est un petit caïd du 93. 
    Les « frères » gitans de Daniel lui proposent de faire un convoyage de voitures de luxe, volées qui doivent être livrées à Amsterdam. 
    Dans le train qui l’emmène à Bruxelles où il a rendez-vous avec le commanditaire russe, il se passe des choses qui n’étaient pas vraiment prévues au programme. 
    Une blonde à la beauté sulfureuse lui fait perdre la tête avec ses longues jambes gainées de soie. 
    Et pour finir, l’estourbit d’un coup de sac à main plombé ; quand il arrive enfin à Bruxelles, sa chère Nina a disparu ! Le « bisness » démarre sous de mauvais augures…

    Bon, il faut dire que je n'ai pas vraiment lu le synopsis au moment de me lancer dans le bouquin. La simple promesse de visiter Amsterdam, une ville que je connais uniquement de réputation, suffisait à me faire composter mon ticket de train. J'ai donc suivi les yeux fermés Daniel, le personnage principal, lors de son pèlerinage en terre batave. D'un côté, je n'ai pas l'habitude de lire ce genre de livres, mais en tant que spectateur de cinéma, j'ai toujours apprécié les films avec des gangsters, des fusillades et des négociations fructueuses dont on se doute qu'elles n'aboutiront pas comme les partis concernés le souhaitent. Ainsi, j'ai découvert les aventures de Daniel avec une légère fascination.

    Avec une légère fascination mais aussi avec une certaine suspicion. J'ai bien aimé dans l'ensemble le scénario et la trajectoire de Daniel mais je dois avouer que j'ai parfois été surpris par les choix scénaristiques de l'auteur. J'ai été étonné de voir comment un gitan devenait un type insensible à la peur et capable de se frotter à des membres de la pègre russe, que l'on n'imagine guère faciles à amadouer. Je dois avouer que ce n'est pas le réalisme de l'histoire qui m'a tenu en haleine mais plutôt le charisme grandissant du héros choisi par Philippe Jean Biord.

    Malgré certaines divergences d'opinion, j'avais vraiment envie de connaître la suite des événements et de voir comment Daniel allait se sortir du traquenard dans lequel il se jette la tête la première. Non pas par désir de le voir s'enrichir avec des activités illégales, mais plutôt pour voir sa nature de "justicier" s'éveiller. Car derrière des activités frauduleuses, il y a aussi le souci de sauver une jeune fille et d'endiguer un trafic non pas de substances illicites mais d'êtres humains, et en particulier de femmes.

    Derrière cette histoire de bad boys et de gros durs se fond une réflexion sur des thèmes de société. La prostitution et la consommation de drogues sont les deux principaux sujets abordés. Mais pas uniquement. La religion est notamment évoquée, en particulier par l'intermédiaire de Rachid, dit Bill, un des deux personnages principaux de ce récit. Personnellement, je n'ai pas adhéré pleinement à la manière de l'auteur de critiquer l'influence négative de la religion. Je dirais que je serai d'accord sur le fond, mais pas sur la forme. Je ne crois pas que créer un personnage musulman qui boit du whisky à tour de bras, qui mange du porc et qui trompe sa femme à la moindre provocation soit une bonne idée. Maintenant, il s'agit de point de vue subjectif et de libre-arbitre, sachez que vous pourrez confronter votre opinion au sien en lisant son roman. Sa façon d'aborder les choses est relativement originale et inhabituelle.

    Après, il faut le reconnaître, l'auteur a un style franc et direct qui peut plaire, et qui m'a plu... mais par moments. À d'autres, ce n'est pas tant qu'il m'a dérangé car je suis relativement ouvert d'esprit et je ne fais pas la vierge effarouchée facilement mais il s'est permis certaines scènes réservées pour adultes qui m'ont paru un peu cliché et vraiment misogynes. Disons que je ne vois pas la femme de la même manière que Bill et Daniel, alors je n'ai pas observé leurs ébats avec le même regard qu'eux et je n'ai pas été convaincu par la pertinence et la nécessité de certains passages. Néanmoins, ça fait partie de la patte de l'auteur. On le sent tout le long du roman, même lors de chapitres moins truculents.

    En ce qui concerne la plume de l'auteur, je l'ai trouvée plutôt agréable dans l'ensemble mais perfectible. Quelques maladresses jonchent le récit, notamment au niveau de la syntaxe et de la construction de certaines phrases ou de la prise de position du narrateur. Rien de rebutant pour moi, car j'ai commis des erreurs plus ou moins semblables quand j'ai décidé d'écrire, mais qui pourrait être plus incommodant pour d'autres. Cela ne m'empêcherait pas de relire un de ses livres car je suis certain qu'au vu de la qualité d'écriture de l'écrivain, il ne pourra que se bonifier avec le temps. Comme un bon vin.

    Il n'en reste pas moins que l'aventure est bien construite et que l'ensemble demeure cohérent. J'aurais un seul reproche à formuler à l'auteur : Mais que devient ce fameux rouquin ? Soit j'ai été négligent lors de la lecture, soit j'ai eu l'impression que l'on a abandonné ce personnage qui avait été approfondi alors qu'il pouvait être encore être utile. Est-il mort ? Pour conclure, si l'on aime Amsterdam, les histoires qui évoquent les trafics divers et variés, les gangsters et éventuellement les gitans, alors ce livre devrait vous plaire. En tout cas, je ne le conseillerai pas à des féministes déterminées. Ce serait le bémol que je reprocherais à ce livre, j'ai trouvé qu'il sentait trop la testostérone.

    À vous de voir.

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  • Titre : Noosphère

    Auteur : Audrey Pleynet

    Nombre de Pages : 372

    Numérique : 2,99€ Broché : 14,99€

    Ma Note : 18/20

     

    Je viens de terminer ma lecture de ce roman que je vous livre à chaud ma chronique. Mon ressenti est globalement positif alors je n'ai pas envie de perdre de temps avant d'évoquer cet ovni. Comme si cela me permettait de prolonger le plaisir de sa lecture. Comme si Audrey Pleynet allait élaborer une nouvelle raison de nous plonger dans la noosphère et de prolonger l'aventure en compagnie d'Inès. Allez, syno.

    Et s’il suffisait de formuler une question dans son esprit pour en connaître immédiatement la réponse ? Acquise par l’humanité du jour au lendemain, cette nouvelle faculté, qu’on appelle rapidement Noosphère, bouleverse les sociétés : essor technologique époustouflant, avancées médicales révolutionnaires, effondrement de certains gouvernements corrompus, fin des élites intellectuelles, bouleversement des valeurs… Au sein du laboratoire du gouvernement français, Inès Amnel tente de percer le mystère de la Noosphère. Malheureusement s’attaquer à ce phénomène si absolu a des conséquences désastreuses pour le futur de l’humanité. Mais des années plus tard, une anomalie apparaît qui peut tout remettre en cause. Inès se jure alors de protéger la Noosphère, coûte que coûte.

    Une ode à la connaissance. Oui, en premier lieu, derrière les lignes de ce roman, on sent la volonté de l'auteure de rendre hommage à la connaissance, au savoir et à la culture. Des références au patrimoine de l'histoire de l'humanité agrémentent le décor et l'ambiance de cette société, une société qui ressemble tellement à celle de notre monde et qui facilite donc notre immersion dans un monde où la Noosphère permet aux humains de se connecter et de partager leurs connaissances.

    Tout commence avec Hélène, une maman qui raccompagne son fils de l'école à la maison, et qui est victime d'un accident de voiture. Pour sauver la vie de son fils en attendant l'arrivée des secours, la mère de famille va avoir soudain accès à un savoir presque illimité. Elle va incarner le début d'une nouvelle humanité en quelque sorte. Je n'en dirai pas plus sur le reste de l'intrigue car elle est plus complexe qu'elle n'en a l'air et que je gâcherai le suspense en entrant dans le détail.

    Le récit d'Audrey Pleynet est vraiment brillant. Elle nous plonge dans un univers presque SF mais pas complètement, elle parvient à le rendre crédible au vu de la proximité avec notre monde. Les personnages qu'elle met en oeuvre nous semblent proches, cela pourrait être vous, moi, lui. C'est l'impression que ça m'a donnée. Certes, Hervé, Francis, Carole, Jean-Pierre ou Inès, ça ne fait pas rêver sur le papier, mais en fait ça donne une vraie impression de réalisme et d'identification aux personnages. J'ignore si c'est voulu mais c'est très bien mis en scène.

    Derrière cette oeuvre, on sent une volonté de l'auteure d'émettre des critiques et une réflexion sur le comportement humain. Notamment sur son désir de tout contrôler, y compris l'évolution que pourrait lui proposer la nature. Dans ces cas-là, un certain nombre d'entre nous n'hésitera pas à s'affranchir des règles de la morale pour réaliser ce qu'il pense être juste pour le plus grande nombre alors qu'il agit en réalité pour lui-même et au détriment des autres individus. Cela dit, elle montre également que certains humains n'agissent pas tous par égocentrisme. En effet, Inès, comme Carole ou d'autres, est animée de bonnes intentions en premier lieu avant de revoir son point de vue et de se battre, sans s'en rendre compte, pour sa rédemption. Grâce à une anomalie qui va lui permettre de se battre pour sauver l'humanité.

    La manipulation de l'information, le manque de respect de la vie privée, la recherche, l'expérimentation sur des êtres vivants et la falsification de la vérité sont tant de thèmes qui sont abordés sciemment ou non par l'auteure, et j'en oublie. En lisant Noosphère, on s'évade mais on réfléchit aussi. Et on vibre également devant la naissance d'une relation amoureuse qui semble prendre une forme tragique au fur et à mesure que l'on fait défiler les pages. Pour corroborer le tout, la plume de l'écrivain est agréable. Les métaphores sont nombreuses et pertinentes. Elle décrit aussi bien qu'elle met en scène les dialogues de ses personnages. Le suspense demeure total jusqu'à la fin.

    Un très très très bon roman ! À mettre entre toutes les mains ! En prime, je trouve la couverture superbe.

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  • Titre : Origine - Tome 2

    Auteur : Deïmian

    Nombre de Pages : 373

    Broché : 14,46€

    Ma Note : 17/20

    J'étais un peu resté sur ma faim à la fin du tome 1 car Deïmian nous laissait en plan en plein suspens. Ainsi, j'avais envie de connaître la suite des événements espérant en savoir plus sur l'intrigue qui se tissait autour de Martin et Stéphania. Et bien, je n'ai pas été déçu dans ce second volet, plus abouti à mes yeux et complémentaire du premier. Comme promis dans le  syno, il nous fait naviguer du Népal au Pérou par des sites mythiques qui font rêver, en faisant notamment un petit détour par l'Australie.

    Le Népal : un mystérieux temple perdu dans les sommets de l’Himalaya où vit une étrange Éveillée aux pouvoirs déroutants.
    L’Australie : une organisation conservatrice aux motivations obscures.
    Le Pérou : une légendaire porte qui se dresse sur les rives du lac Titicaca, et dont l’activation mènerait au monde des Dieux.
    Deux agents de l’OPH prêt à tout pour éliminer Martin et Stéphania.
    Une fois de plus, nos héros devront compter l’un sur l’autre et ne faire confiance à personne. Leur unique salut résidera en eux et dans leur foi.
    Leur quête ne fait que commencer, mais le temps leur est à présent compté.

    Pour ma part, je n'aurais pas été contre pour un peu plus de fantastique et un peu moins de gros bras avec des flingues, mais je dois avouer que la trame est vraiment bien mise en scène et que les méchants sont vraiment bien représentés. 

    Honnêtement, je trouve qu'il a su trouver ce juste milieu au niveau de la crédibilité des scènes d'actions et de son penchant vers des questionnements spirituels qui guident ces personnages principaux qui font parfois défaut, à mon goût, à Steve Berry et à Dan Brown, que j'apprécie lire néanmoins. Mais ils en font souvent trop et délaissent parfois le spirituel au détriment de l'action parfois surréaliste.

    Deïmian utilise remarquablement ses personnages pour les faire évoluer en même temps qu'il donne de la matière à réfléchir à son lecteur. Son écriture est vraiment fluide et il arrive à chaque fois à donner vie aux décors qui entourent ses personnages, que ce soit un cadre matériel ou un cadre naturel et "archéologique". Il aborde des sujets qui suscitent souvent de la réticence dans l'esprit de nombreux occidentaux, mais je pense que son sujet est vraiment bien emmené et qu'il gagnerait à être remis à un maximum de lecteurs potentiels. Sans compter que la couverture est une fois de plus réussie.

    Vivement le tome 3 pour découvrir la suite et la fin de cette belle aventure. Juste un petit mot, pour les gens qui n'aiment pas trop se lancer dans l'inconnu et qui préfèrent suivre une maison d'édition reconnue ou un auteur qui a une notoriété dans le milieu, ne vous prenez pas la tête, vous pouvez faire confiance les yeux fermés à Deïmian, vous ne le regretterez pas ! le risque est tellement faible par rapport à la qualité de son écriture et de sa créativité !

    Le Livre chez Lulu

    Le Site de Deïmian


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  • Titre : L'ennui du mort-vivant : Le vrai con malté

    Auteur : Luc Doyelle

    Nombre de Pages : 208

    Numérique : 2,99€ Broché : 14,98€

    Ma Note : 12/20

     

    Avant d'en dire davantage, je tiens à remercier Luc Doyelle de m'avoir proposé son roman ainsi que le site Simplement Pro qui permet de bénéficier de tels services. Ensuite, j'aimerais presque m'excuser auprès de l'auteur. Indéniablement, c'est un écrivain talentueux. Son livre est bien d'ailleurs, sauf que moi, je n'ai pas vraiment aimé. Je pense qu'il plaira à de nombreuses personnes, mais je n'ai pas la chance d'en faire partie. Syno et on en discute.

    Une relique Égyptienne volée et re-volée. Un mort qui ressuscite sans cesse. Un flic au bord de la crise de nerfs. Un embaumeur amateur qui va vivre les pires quarante-huit heures de son existence.

    Heureusement, tout cela n'est pas à prendre très au sérieux, dans ce polar humoristique trépidant.

    L'auteur nous prévient, cela n'est pas à prendre très au sérieux. Enfin, un petit peu quand même car la plume du narrateur est soignée, le vocabulaire plutôt riche, les répétitions sont précautionneusement évitées. Il y a un vrai effort dans la qualité de l'écriture, pour ne pas dire un vrai talent. Bon, mais avant de tresser des lauriers à un écrivain dont j'ai malgré tout su percevoir une maîtrise innée dans son domaine, évoquons un peu la vraie nature de ce livre.

    Malheureusement, la couverture ne le laisse pas transparaître, mais l'histoire contée par le narrateur est vraiment burlesque (À moins qu'une vanne subtile s'y cache, mais elle m'aurait échappé celle-là). Il s'agit d'un texte qui se veut humoristique. De la première phrase jusqu'à la dernière. On a de l'humour à chaque ligne. Des jeux de mots, des noms de personnages rudement bien trouvés, des références avec notre société de consommation, des expressions retournées dans tous les sens, des commentaires, non pas du narrateur pour le coup, mais plutôt de l'auteur. Au début, c'est plutôt sympathique, drôle et agréable. Faire rire n'est pas évident, beaucoup s'y essaient et s'y cassent les dents. Luc Doyelle a un vraie qualité : il sait être drôle. Mais, à mon humble avis, il en abuse. Il en fait des caisses. Au bout de quelques chapitres, le sourire naissant sur mon visage s'est vite désagrégé et la fatigue puis la blasitude lui ont succédé.

    Pour être honnête, j'ai dû me forcer pour finir le livre et m'y remettre, je savais que si je ne l'achevais pas dans la foulée, j'allais l'abandonner et que je n'aurais plus envie d'y retoucher. Ça n'aurait pas été dans le cadre d'un service presse, je ne pense pas que je l'aurais terminé. Ce qui m'embête énormément. Les doses intenses de calembours m'ont vraiment paru indigestes, lassantes et répétitives. Sans compter que j'ai perdu petit à petit le fil de l'intrigue et que je n'ai d'ailleurs pas tout compris. Je ne suis pas sûr de bien vous la résumer. Il s'agit d'une enquête policière, ça c'est sûr. Il y a une peau de mouton qui est concernée, ça c'est sûr. Il y a un personnage qui meurt à plusieurs reprises et qui ne cesse de réapparaître mais je ne suis pas bien sûr d'avoir compris comment c'était possible. D'ailleurs, j'ai eu la sensation que la fin était bâclée et que le dénouement était rapidement expédié. On suit les moindres détails de la nuit d'un certain Von Lucius et tout d'un coup, un camion citerne passe par là, un type ficelé, l'épilogue nous tombe sous la tronche et on a même pas droit à la joute finale entre le commissaire et l'enquêteur qui n'est en fin de compte pas un policier ni même un détective.

    Enfin, je n'ai quand même pas que des choses négatives à dire à propos de ce livre. Comme je l'ai dit, la plume de l'écrivain est vraiment talentueuse, on le sent nettement. Il maîtrise presque totalement son style, un genre qui doit plaire certainement à de nombreux lecteurs, plus aptes que moi à se plonger dans ce genre de bizarrerie littéraire à prendre au centième degré. Ce qui est agréable, c'est de constater que derrière ces calembours, il y a souvent des petites critiques du monde dans lequel on vit. Par le loufoque, Luc Doyelle s'amuse à stigmatiser les caractères absurdes de notre  société. Les politiques et les célébrités sont délicatement égratignés. Les technologies aussi et la cohérence générale du comportement humain. Malgré sa volonté de ne pas paraître sérieux, on sent un homme intelligent et porteur d'un message.

    Je suis donc mitigé suite à la lecture de ce roman et d'ailleurs j'aurais envie de citer l'auteur :

    Il n’a pas compris que les plaisanteries les plus courtes étaient les moins longues.

    Après, je suis quand même frustré, car j'aime bien rire quand même et j'aime bien ce qui a trait à l'Égypte. J'aurais aimé accrocher à ce récit. Je suis presque désolé Luc Doyelle de ne pas être le lecteur qui convient à votre ouvrage.

    Néanmoins, pour conclure, je pense que ce genre d'histoire se fait de plus en plus rare. Alors si vous aimez le loufoque, le burlesque, que vous rêvez de voir un livre qui n'a pas peur de vous vendre des boîtes de cassoulet dont l'étiquette vous prévient que "Péter nuit à votre entourage", alors ce livre est fait pour vous. Sans le moindre doute.

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  • Titre : Crying Star - Partie 2

    Auteur : Kane Banway

    Nombre de Pages : 101

    Numérique : 2,99€

    Ma Note : 18/20

    Une fois la lecture rapide de la première partie de Crying Star achevée, j'ai rapidement replongé dans la suite, je ne pouvais pas rester dans l'ignorance du sort réservé à Persée. Voici la présentation rédigée par l'auteur.

    « Même séparé par des années-lumière, on ressentirait encore et toujours le besoin de s’entretuer, pour une raison ou une autre. Et ne croyez pas un seul instant que l’humanité puisse être à court de prétextes dans le futur : au pire, elle recycle. »

    L’Olympe est sous le feu ennemi, Persée est pour la première fois au milieu de la mort et des choix drastiques pour sa survie. Le monde, son monde, se fissure un peu plus à chaque instant et à chacune de ses décisions. 

    Seconde partie de « Crying Star », où il est plus que temps de mettre les idéaux de Persée à l’épreuve, et de voir jusqu’où une morale poussée à son extrême peut mener.

    Après avoir avalé assez rapidement la première partie, j'ai englouti encore plus rapidement la seconde.

    Cette fois-ci, on reprend tambour battant, on est dans le vif de l'action. Une action bien décrite, le style de l'auteur est plutôt dynamique pour retranscrire des combats spatiaux. Mais on n'est pas dans l'action pour l'action et les émotions de Persée sont également bien exprimées. Des pensées qui permettent de faire réfléchir et de délivrer un message sur la non-violence justement. On sent que Persée est prisonnier de cette guerre, de ces combats qu'il ne désire pas et qu'il aimerait endiguer tout ça.

    À travers ce personnage, l'auteur pose une réflexion sur comment endiguer un cycle de haine, sur la possibilité de mettre un terme à une guerre et de pardonner à ses ennemis, de les aider et de les soigner également, en ne les considérant plus comme des ennemis mais comme nos propres reflets. Je trouve que c'est plutôt brillamment réussi.

    Je me suis vraiment plu à suivre les initiatives du cadet Persée et j'aime beaucoup le personnage d'Hécate. Tout est bien développé. J'ai hâte de lire la prochaine partie. Je me demande aussi malgré toute la portée morale du livre si Persée et Hécate vont s'envoyer en l'air. Malgré la dimension philosophique, morale et presque spirituelle du message, ou plus exactement du débat suscité par l'écrivain, on garde tout de même des préoccupations humaines et primaires que l'on retrouve dans la majorité des œuvres de fiction.

    Toutefois, la guerre complique les relations humaines et les élans amoureux. Ainsi, Persée se retrouve non seulement prisonnier de ses geôliers mais aussi d'un monde, son monde, dans lequel il tente de survivre et d'exister en adéquation avec ses propres valeurs. Les liens qu'il aimerait nouer sont ralentis et influencés par les tourments du conflit qui régule leurs vies.

    Ce deuxième opus confirme que cette trilogie est une vraie bombe. Et je peux vous garantir que le dernier volet ne fera pas taire cette impression. Le seul reproche que je pourrai lui faire, en-dehors des quelques coquilles qui traînent, c'est la longueur relativement courte de chaque partie. Même si Persée souffre, on plonge en apnée avec lui et on ne cesse de tourner les pages en espérant que l'histoire ne se termine pas.

    Un vrai bonheur, un vrai coup de cœur.

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