• Titre : Uderzo, L'Intégrale - Années 1953 - 1955

    Auteurs : Philippe Cauvin et Alain Duchêne

    Genre : Bande Dessinée

    Broché : 69€

    Ma Note : 18/20

    Aujourd'hui, je vais faire une entorse à la règle qui voulait que je ne chronique que des auteurs auto-édités, ou méconnus on va dire. Je me suis attaqué donc à un bel ouvrage qui m'a été proposé par le site Babelio gratuitement. En premier lieu, je les remercie chaleureusement car le livre est quand même beau et s'intègre dans une belle collection.

    Je ne vais pas vraiment dévoiler de synopsis ou de résumé. Tout ce que je peux vous dire, c'est que quand j'ai fait défiler la liste des ouvrages qu'il fallait choisir dans le cadre de l'opération Masse Critique, sélectionner ce bijou a représenté une évidence. J'ai grandi en lisant, en relisant et en rerelisant à volonté toutes les BD d'Astérix et Obélix. Inévitablement, il était difficile de ne pas profiter de l'occasion de découvrir une partie du travail du dessinateur emblématique des Gaulois les plus célèbres de France. Oui, en effet, je dois l'admettre. Pour moi, Uderzo m'évoquait Astérix et Obélix, rien de plus.

    Ainsi, en me plongeant dans ce volume qui retrace deux années de travail d'Albert Uderzo, j'ai pu admirer quelques-unes de ses planches qui avaient été dessinées avant l'apparition de Panoramix et de sa potion magique. J'ai été agréablement surpris de découvrir des planches réalistes retraçant certaines périodes de l'histoire de l'humanité (guerres du Viet-Nam, Napoléon, Révolution Française, etc.), mais aussi des bandes dessinées plus légères et publiées dans des hebdomadaires en Belgique.

    Grâce à ce volume, on peut vraiment cerner l'homme qui se cache derrière les dessins d'Astérix et d'Obélix, on obtient des anecdotes sur sa vie privée et sur ses intentions professionnelles. Uderzo n'était pas un fan de Tintin par exemple, pourtant, il a travaillé en collaboration avec Goscinny pour mettre au point une histoire dessinée dont le personnage principal semblait rappeler quelque peu le reporter globe-trotter. Cela dit, le duo imposait déjà sa patte.

    Ce volume permet de lire des planches où on sent déjà l'émergence des traits qui vont habiller les Gaulois et les Romains dans ce qui constituera certainement l'oeuvre principale de sa carrière. On reconnaît aussi la finesse des scénarios de Goscinny. Leur complicité m'est apparue évidente dans Jehan le pistolet.

    Parcourir ces planches a donc représenté un plaisir très agréable pour un lecteur comme moi qui est un fan inconditionnel d'Astérix et Obélix depuis mon enfance. D'ailleurs, à la fin du volume, on est déçu que ça se termine. On a envie de lire d'autres planches, de voir comment il va arriver à la naissance d'Astérix alors qu'il semble se diversifier avec brio au niveau du style. On aimerait aussi savoir ce qu'il a réalisé avant. Les pages sont agrémentées de quelques clichés de l'époque qui nous rappellent qu'Albert Uderzo a vécu un autre monde que le notre, et cela se ressent certainement dans ses dessins.

    Pour résumer, une belle satisfaction et un grand merci à Babelio !

     


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  • Titre : Voyage au Pays de l'Envie

    Auteur : Frédéric Marcou

    Genre : Nouvelles

    Numérique : 1,49€

    Ma Note : 16/20

    Voilà un nom qui va vous sembler familier si vous parcourez mon blog de temps à autre. Frédéric Marcou, cet auteur m'a proposé plusieurs de ses ouvrages, et je l'en remercie. Pas de syno, mais une brève description de l'auteur :

    Ce livre est un recueil de cinq nouvelles fantastiques teintées de science-fiction. Il se veut ancré dans la réalité tout en laissant une large place à l’imagination et à l’imaginaire.

    Destiné à un large public, il sera certainement plus particulièrement apprécié des adolescents.

    Comme l'auteur l'a dit, il s'agit d'un recueil où l'on compte cinq nouvelles. Il faut savoir qu'elles se lisent car elles sont relativement courtes mais aussi car le style de l'auteur est fluide et agréable, quelque peu différent de ce que j'ai lu de lui précédemment. À vrai dire, les textes qui se trouvent dans ce livre ressemblent un peu plus à ce que j'aime d'ordinaire. Toutefois, je ne lis pas souvent de nouvelles. Je me souviens avoir eu le même sentiment que lorsque j'avais lu une nouvelle de Fémi Peters, Carte Non Valide, je prends du plaisir mais à la fin, lorsque le rideau se referme, je suis frustré. Parce qu'on sent qu'il y a de la matière pour nous en offrir davantage mais l'auteur n'en a pas décidé ainsi.

    En effet, et il faut l'admettre, cela ne tient uniquement de sa volonté. Toujours est-il que ces nouvelles intéressantes. Chacune aborde un thème différent même si on sent la présence morbide de la mort dans presque chacun de ces textes. Il s'agit peut-être de la ligne directrice voulue en substance par l'écrivain. Je n'en suis pas sûr alors je ne vais pas l'affirmer. On découvre la réincarnation directement inspirée de la vie du Dalaï-Lama et qui m'a rappelé le film Little Buddha. La réincarnation est un concept qui m'est familier puisque je crois en la réalité  de la réincarnation et car je l'ai moi-même utilisé dans quelques-uns de mes romans. J'ai donc souri en la lisant et apprécié le clin d’œil que l'auteur a fait à sa propre encontre.

    Même s'il n'y avait rien de glauque là-dedans, la mort était tout de même présente, puisque pour se réincarner, il faut mourir. Par la suite, Frédéric Marcou nous fait voyager dans un pays qui nous fait passer à l'enfer, tel que le décrit le narrateur. Bizarrement, on a plus l'impression de se trouver dans les bureaux d'une usine que dans l'antre du diable.

    Ensuite, je vous avoir cerné avec moins de précision les nouvelles suivantes, et quand bien même, je ne vais pas non plus tout vous résumer. Les nouvelles sont courtes, si je vous les raconte, il n'y a plus de suspense. Ce que je peux vous en dire, c'est que Frédéric Marcou utilise à sa manière la fiction et l'écriture pour exprimer son esprit critique. Et il le fait remarquablement bien.

    La réincarnation, la mort, le rêve, la science et la crédulité des hommes sont des thèmes abordés. Frédéric Marcou nous fait ainsi voyager de narrateur en narrateur. De là à nous emmener au pays de l'envie ? je ne sais pas. Mais une question me trouble ? Cinq nouvelles, Cinq thèmes. La mort. Le narrateur ne serait-il pas le même personnage ? À savoir une incarnation métaphorique de l'auteur ? Hmm.

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  • Bonjour Audrey. Tout d’abord, merci d’avoir accepté ma proposition de chroniquer ton roman, Noosphère. Sans perdre de temps, on va entrer dans le jeu des questions et des réponses.

    Pour commencer, pourrais-tu te présenter en quelques mots, ou en quelques phrases si tu es loquace, et nous donner une idée de qui est Audrey Pleynet.  

    Bonjour, et merci pour cette interview ! Que dire de moi ? Alors je suis née en 1984. Je suis diplômée d'une Grande Ecole de Commerce mais je suis partie travailler dans l'humanitaire à l'étranger pour des ONG françaises (Organisations Non-Gouvernementales). Au fin fond d'une base avancée du Tadjikistan, sans internet, sans télé et parfois (souvent) sans électricité, j'ai adopté les objets qu'on trouve dans tous les pays du monde : un stylo et un papier ; pour enfin coucher tout ce que j’avais en tête. L'écriture de mon roman Noosphère a commencé là-bas et s'est poursuivi dans mes autres pays de mission jusqu'à mon retour en France. J'ai travaillé dans une association à Paris auprès des SDF et des prostituées puis j'ai posé mes valises en Vendée pour fonder une famille (mon fils a 1 an bientôt) et finaliser puis auto-éditer mon roman en août 2017. Noosphère est un roman de science-fiction sur une futur proche avec de l'action, de l'amour, des réflexions philosophiques, géopolitiques et sociales. 

    Ensuite, parlons de ton lien avec l’écriture. Quand as-tu commencé à écrire ?

    Toute petite, je soignais mes rédactions, mes dissertations à l’école, comme la bonne petite élève que j’étais. Et puis j’ai commencé à écrire des journaux intimes, de petites histoires. Mais je suis venue à l’écriture d’abord par l’oral. Très bavarde, j’aimais raconter des histoires à mes amis, à mes jouets, à mes parents. J’aimais inventer et imaginer avant tout. Le besoin de le coucher sur papier est venu de la peur de perdre toutes ces histoires dans ma tête.

    Derrière tes lignes, on peut sentir une personne férue de culture, notamment par l’intermédiaire de citations, par la pertinence des connaissances évoquées et par les quelques références inhérentes à la richesse du patrimoine humain.  Y a-t-il des auteurs que tu as pu lire dans ta jeunesse et qui t’ont inspiré lorsque tu as décidé d’endosser le costume d’écrivain ?

    J’ai eu la chance d’avoir des parents passionnés par l’histoire, la philosophie et la littérature. On en parlait toujours à table et quand on visitait un château par exemple, on ne visitait pas juste un château, on reprenait toute la généalogie des rois et reines de France, des grands conflits, des écrivains et poètes qui avaient écrits sur la région. Ce désir d’apprendre et de transmettre a été un cadeau extraordinaire. Petite dernière de la famille, pour tenir le ryhtme j’ai lu des livres qui n’étaient pas de mon âge et qui m’ont profondément marquée comme Robert Merle, Barjavel et Bernard Werber dont l’approche humaine de la science-fiction a été une grande inspiration.

    Chaque auteur possède une source d’inspiration qui lui est propre. Certains ont besoin d’expier leurs souffrances quand d’autres rêvent de s’évader de notre monde. Quel est ton moteur ?

    Je suis fascinée par l’aventure humaine, son histoire, son potentiel tant au niveau cognitif, que dans sa résilience, sa capacité d’empathie et de compassion, mais aussi d’horreur. C’est ce que je veux faire ressortir dans mes romans, une sorte d’exploration de l’âme humaine.

    J’ignore si tu as écrit d’autres livres, romans ou nouvelles, je n’ai rien trouvé d’autre venant de toi sur Internet. Il m’a été difficile de cerner concrètement le genre de Noosphère. Il y a un petit côté espionnage auquel je ne m’attendais pas forcément, un soupçon de romance mais surtout une touche de science-fiction. Si tu dois écrire d’autres livres, as-tu un genre de prédilection ?

    Ahah, effectivement Noosphère est difficile à classer. Mon genre de prédilection est la science-fiction mais le thème est compliqué à définir. Je lui préfère celui de « fiction spéculative ». Avec lui, pas besoin de progrès de la science, il suffit juste de se poser la question « et si ? » et après dérouler l’intrigue et voir comment les humains réagissent face à cela. Dans Noosphère je me suis retrouvée, sans le faire exprès, à appliquer un concept philosophique (celui de la Noosphère de Pierre Teilhard de Chardin) à notre monde d’aujourd’hui. Comme l’ont fait les réalisateurs de Matrix avec l’allégorie de la caverne de Platon. Je vais probablement écrire mes prochains romans et nouvelles dans cette veine.

    Noosphère semble être une ode à la connaissance. On sent ta volonté de distiller de nombreux messages. La science-fiction est-elle un moyen pour toi de partager les fruits de ta réflexion ?

    C’est exact. Sur de nombreux points, j’ai utilisé mon roman comme un étendard. C’est aussi parce que j’ai travaillé dans l’humanitaire et le social et je souhaitais éveiller un peu les consciences sur certains sujets qui me tiennent à cœur suite à mes expériences professionnelles.

    Visiblement, tu as voulu aborder de nombreux thèmes de réflexion. Je ne les ai pas forcément tous répertoriés, étant donné que j’étais pris par l’histoire. Peux-tu nous dire quel était le but qui se cachait derrière la rédaction de Noosphère ?

    Comme je le disais, j’ai travaillé dans l’humanitaire à l’étranger pendant plusieurs années, puis, de retour en France j’ai dirigé un centre d’accueil de jour pour personnes vivant à la rue, parfois sortant de prison ou toxicomanes, avec des problèmes psychiatriques, etc, et aussi pour les femmes en situation de prostitution en grande majorité victimes de traite des êtres humains. Toutes ses expériences m’ont fait grandir à un point que je ne peux pas décrire et j’ai reçu mille leçons de vie. Mais le point commun que j’ai retiré dans toutes ces situations, c’est que l’éducation et la culture sauvent. Ça enrichit l’âme, ça touche quelque chose de si précieux dans l’homme que ça permet de déplacer des montagnes. J’ai vu des dizaines de programmes de développement mais ce qui faisait sortir de la misère avant tout c’était l’instruction, la lecture, l’écriture, l’ouverture à l’autre. J’ai vu des étincelles de vie naître dans des yeux autrement éteints, alors qu’ils contemplaient un tableau, une statue, ou en lisant un livre. Le beau de l’œuvre faisait ressortir le beau dans l’homme, le poussait à désirer du beau dans sa vie, du bon pour lui-même qui retrouvait de la valeur à ses propres yeux. Des jeunes femmes esclaves sexuelles en Europe en apprenant l’histoire de l’humanité se retrouvaient connectées aux humains avant elles et en elles naissait un désir de reprendre le contrôle de leur propre vie, et l’éducation leur donne ce pouvoir. Et alors elles apportaient à leur tour leur contribution  la connaissance et à l’aventure humaine. C’est la réflexion que j’ai voulu transmettre dans mon roman Noosphère : le savoir rend libre, l’éducation donne la capacité d’exercer cette liberté, la culture montre le beau en toute chose, la connaissance produit l’empathie. Mais en face, beaucoup craignent cette liberté et ce pouvoir…

    Dans ton roman, quelques personnages masculins et féminins gravitent autour de deux personnages principaux, Inès et Matt. T’identifies-tu à Inès et Matt serait-il inspiré par une connaissance réelle ? Ou sont-ils pleinement issus de ton imagination ?

    Un jour un psychologue m’a dit : « dans nos rêves, nous sommes toutes les personnes qui apparaissent ». Je pense que c’est pareil pour un écrivain et ses personnages. Inès devait être un personnage secondaire (attention révélation !) mais c’est celle qui a fait preuve de plus de courage pour passer à l’action et venir en aide à Matt. J’aime à penser que j’aurai eu le même courage. Mais les lâchetés et les zones d’ombre de mes antagonistes sont sûrement aussi les miennes.

    Matt répond à la même règle sauf pour l’aspect physique : au fur et à mesure du développement du côté romantique de l’histoire, il a pris les traits de mon compagnon J

    Le moment est venu de se demander si tu prévois de concrétiser d’autres projets littéraires. Par hasard, serais-tu actuellement en train de plancher sur une histoire ?

    Ahah, oui ! Pour l’instant, je me consacre uniquement à l’écriture donc j’ai pas mal de projets en route. Tout d’abord la retranscription d’un carnet de voyage écrit pendant ma mission humanitaire au Tadjikistan. J’ai aussi commencé un autre roman plutôt post-apocalyptique sur les thèmes philosophiques de l’espoir et du sens à donner à sa vie. Je réponds à plusieurs concours de nouvelles et j’ai aussi une novella (un très court roman) en projet.

    Si je ne me trompe pas, tu as utilisé le moyen de l’auto-édition. Publier un livre demande beaucoup d’énergie et d’endosser plusieurs casquettes. Il faut réaliser la couverture, s’occuper de la mise en page et effectuer un travail de relecture et de correction. As-tu eu besoin d’aide pour peaufiner ton roman ou t’es-tu chargée de tous les éléments de sa réalisation ?

    En effet, un auteur auto-édité doit tout faire sans maison d’édition mais on n’a pas pour autant aucune aide. Des amies ont été mes bêta-lectrices, mes parents ont été mes correcteurs (comme quand j’allais à l’école) et une amie qui a une boîte de communication (Youbold) a réalisé ma couverture (magnifique d’ailleurs). La mise en page… je ne le souhaiterais pas à mon pire ennemi donc je m’en suis chargée toute seule…

    Ressens-tu une émotion particulière lorsque quelqu’un lit un de tes livres ou lorsque tu découvres une chronique ?

    Oh que oui, ce sont les montagnes russes de l’émotion ! Je reprendrai les vers de la poétesse de la Renaissance Louise Labé qui le dit bien mieux que moi : « je vis, je meurs, je me brûle et me noie, j’ai chaud extrême en endurant froidure » 

    As-tu un lecteur privilégié dans ton entourage ?

    Pas un, mais plutôt quatre : mes plus proches amies qui constituent une sorte d’hydre à quatre têtes dont l’avis m’importe énormément.

    Si tu étais un livre, ou un personnage de roman, qui serais-tu Audrey Pleynet ?

    Avec mon désir insatiable d’apprendre, j’aimerai être l’encyclopédie ! J

    L’écriture est-elle ton activité principale ? Exerces-tu une profession ou d’autres passions ?

    Pour l’instant, c’est mon activité principale, mais je pense reprendre bientôt un poste dans l’humanitaire ou le social, de préférence tourné vers l’éducation (on y revient J ). La science-fiction et la philosophie sont des passions que j’explore dans plusieurs médias donc je suis aussi une grande lectrice, fan de cinéma et de séries télé.

    Être auteur ou écrivain est un métier particulier, comment cela se passe-t-il avec ton entourage ? Il te soutient ?

    Alors bizarrement, c’est assez nouveau pour eux car j’ai longtemps écrit en cachette. À part les plus proches amies et mon compagnon bien-sûr, j’ai avoué cette activité étrange à ma famille une fois la première version du livre achevée. Ils n’ont donc pas été témoins des milliers d’heures de travail que j’ai eu à fournir. Mais évidemment mon entourage me soutient totalement maintenant qu’ils sont au courant. Mais je trouve qu’il y a toujours une incommunicabilité dans l’acte de création qui fait que l’écriture reste une activité très solitaire et une expérience difficile à partager.

    Enfin, je te laisse le mot de la fin. Tu as carte blanche. Mais juste avant, je tiens à te dire que ça serait un plaisir de lire un autre roman rédigé par tes soins.

    Merci beaucoup ! J’espère pouvoir présenter bientôt d’autres écrits. J’espère aussi que ce mélange de science-fiction et de philosophie/réflexion sociétale à la croisée des genres plaira et trouvera son public !

    Le Site d'Audrey Pleynet

     

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  • Titre : Les Fragrances Magiques

    Auteur : Frédéric Marcou

    Genre : Poésie

    Nombre de Pages : 88

    Numérique : 1,49€

    Ma Note : 16/20

     

    Tout d'abord, je remercie Frédéric Marcou de m'avoir offert une nouvelle fois la possibilité de le lire en me confiant la chronique des Fragrances Magiques par l'intermédiaire de Simplement Pro. En ce qui concerne cet ouvrage, il n'y a pas forcément de syno mais plutôt une présentation sommaire :

    Quelques sonnets libres de toute entrave
    aux formes non-conventionnelles,
    pour le plaisir de la poésie.

    Pour être sincère, il s'agit de la poésie. Et mes connaissances en qualité de poésie remontent au collège ou au lycée. Je ne suis pas vraiment un grand lecteur de poèmes. Bien que j'avoue en avoir écrit un pour ma femme. C'est d'ailleurs peut-être une bonne chose pour Frédéric que mes souvenirs du genre soient un peu lointains. Ainsi, je ne me rappelle pas exactement des règles qui régissent la poésie. En outre, je suis pas forcément non plus un lecteur qui va s'attacher farouchement aux codes. Même si, j'aime bien quand même un peu... En l'occurrence, j'ai quand même eu le sentiment sans vérifier précisément qu'il y avait une articulation réelle et voulue des rimes en fin de vers. j'émettrai seulement un doute sur le nombre des syllabes qui doit correspondre. Mais je ne suis pas non plus sûr. Alors je fermerai les yeux sur ce détail.

    De surcroît, la forme n'est peut-être pas ce qu'il y a toujours d'important surtout que, contrairement à ce que l'auteur dit dans un de ces sonnets, les fautes d'orthographe ne sont pas foison, si tant est qu'il y en ait, ça ne m'a pas vraiment frappé. En revanche, ce qui est bel et bien présent, c'est le souci inconscient de l'auteur à vouloir délivrer un message. Je n'ai pas trop l'habitude de lire des poèmes, encore moins de les chroniquer. Ce que je peux dire, c'est que le poète nous ouvre son cœur. Oh, pas complètement, on sent qu'il garde quelques souffrances pour lui. Il a raison, il vaut mieux distiller sa prose par petites gouttes que nous inonder d'un seul trait de ses états d'âme.

    Néanmoins, ce qu'il porte n'est pas anodin ni inintéressant. On sent de l'intelligence et de la sensibilité derrière ces rimes. On sent qu'il veut nous évoquer sa vie d'écrivain, son désir de pouvoir vivre de sa vocation comme beaucoup de nos semblables. Une particularité qui est difficile à obtenir pour les écrivains, encore plus pour ceux qui exercent au XXème siècle dans l'art de la poésie. Derrière ses motivations personnelles se cache notamment une critique de notre société. Une vision que je partage avec lui, même avant d'avoir accepté moi aussi d'embrasser ma passion pour l'écriture. On vit dans un monde où on invente des métiers qui permettent à des gens d'être rémunérés mais qui ne sont pas forcément nécessaires sur un plan spirituel alors que certaines personnes qui éprouvent un certain talent créatif éprouvent une difficulté pour trouver leur place dans ce monde-là. L'art n'est plus vraiment un domaine qui permet de vivre décemment pour tous ceux qui le pratiquent. Pour un certain nombre d'élus, oui, mais ils ne représentent qu'une minorité à l'échelle de tous les disciples de la plume. D'ailleurs, il semble confronté à un dilemme. Celui de ne pas être quelqu'un qui court après l'argent et qui semble être quelqu'un de simple mais qui a tout de même besoin d'un minimum de reconnaissance, et pas seulement matérielle.

    Voilà donc un des thèmes principaux que l'auteur aborde et que je me suis permis d'interpréter. Il n'est pas le seul. L'amour est également évoqué. Plus subtilement. Et l'on peut deviner que Frédéric Marcou accorde bien plus d'importance à ce mythe qu'à sa notoriété d'écrivain. On sent également la fracture de l'auteur avec ce monde qui semble si différent de ce qu'il est au fond de son cœur. Entre nous, je ne saurai pas à qui conseiller cette lecture, cela dit, je pense que certains de ses propos pourraient facilement toucher bon nombre d'entre nous.

    En tout cas, beaucoup de lecteurs lisent des livres de fiction. Combien de personnes ont avalé du Tolkien ou du J. K. Rowling ? Beaucoup, la magie de leurs univers est inégalable. Cela dit, ce ne sont pas tous les auteurs qui vous permettent d'avoir une idée de l'identité de l'homme qui se cache derrière ses lignes, qu'elles soient arrangées en versets ou en phrases plus romanesques.

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    Le Blog de Frédéric Marcou


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  • Titre : Origine - Tome 3

    Auteur : Deïmian

    Nombre de Pages : 494

    Genre : Science-Fiction

    Numérique : 9,84€  Broché : 18,20€

    Ma Note : 18/20

    Toute trilogie mérite une fin. celle de Deïmian n'a pas échappé à la règle. Chacun de ses tomes s'est densifié et on achève le cycle d'Origine avec le plus consistant d'entre tous. Syno.

    Sauvés in-extremis des griffes de l’OPH, Stéphania et Martin émergent à bord d’un astronef aux côtés d’étranges êtres. La nouvelle vie qui s’ouvre à eux ébranle leurs perceptions du monde et les contraint à tout ré-apprendre. La dernière étape de leur voyage les mènera aux confins de l’univers, là où nul homme n’est jamais allé. Ils devront de nouveau, faire face à une multitude de dangers : tapie dans l’ombre, une nouvelle menace les guette, attendant son heure pour mettre son plan à exécution. Y survivront-ils ? Parviendront-ils à revenir sains et saufs sur Terre ? Qui sommes-nous ? D’où venons-nous ? Existe-t-il une vie après la mort ? Et si la mort ainsi que la vie ne faisaient qu’un ? Et si ce n’étaient pas les dernières ? Préparez-vous à un voyage hors du temps, là où sommeillent secrètement nos rêves, dans une dimension où les frontières n’existent plus, là où tout devient possible. Découvrez enfin toute la vérité sur Origine.

    Après deux épisodes bien rythmés, plus courts et plus intenses que cet opus, Deï Mian nous fait (enfin !) quitter la Terre. Je me demande si on ne pourrait pas presque lire ce tome de façon indépendante mais ce serait dommage si on aime le style de Deï Mian et l'action. Pour ma part, c'est l'épisode que j'ai trouvé le plus spectaculaire, on découvre concrètement les Cinq Races et il nous emmène dans un autre monde.

    J'aurais bien deux ou trois petit bémols à émettre, comme le fait que j'ai trouvé certaines descriptions et explications un peu lourdes à digérer quand on a un esprit pas très scientifique comme le mien, mais nécessaires et qui sont signifiantes. D'ailleurs, il arrive à faire tenir l'ensemble de façon suffisamment brillante pour le souligner. Je pense que des esprits plus ouverts que le mien à des nanotechnologies trouveront leur bonheur comme ils auront rarement pu le trouver dans une autre oeuvre. Et puis, ensuite, j'ai trouvé le comportement et le mode de pensée des extranéens un peu trop "humanisé" mais c'est peut-être parce que j'ai le tort de vouloir confondre fiction et réalité.

    Voilà pour les petits bémols mais sinon, c'est vraiment du pur bonheur. Le contenu se veut profond et spirituel, Deï Mian nous pousse vraiment à libérer notre esprit, à voir au-delà et à nous ouvrir à une nouvelle perception. Il remet clairement en cause le monde des hommes et s'y prend de façon très habile. On a un procès de l'Humanité qui est très bien mis en scène. Je ne vais pas en dire plus mais il véhicule un message très signifiant et c'est pour moi le plus important, et ce qui fait que sa trilogie est à remettre entre toutes les mains. On tient là un bijou, le fruit d'un travail intime et d'une réflexion personnelle. Mais aussi la possibilité d'émettre une critique du comportement humain de manière subtile et en rêvant d'une confrontation avec d'autres espèces.

    Voyage spatial ou temporel, télépathie... Deïmian nous fait prendre notre pied. Et c'est bien là tout ce qui compte, non ? En outre, il est plus facile de débuter une série et de faire naître le suspense que de conclure avec un dénouement qui saura satisfaire la soif de curiosité que l'on a engendré chez le lecteur. En ce qui concerne Origine - Tome 3, la chute est à la hauteur des attentes suscitées par l'auteur.

    Le site de Deïmian

    La version papier

     

     


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