• Titre : Crying Star - Partie 1

    Auteur : Kane Banway

    Langue : Français

    Nombre de pages : 114

    Numérique : Gratuit

    Ma Note : 19/20

     

    C'était gratuit, ça se passait dans l'espace. Rien à perdre, que du plaisir à gagner, alors je me suis laissé tenter, et bien m'en a pris. Avant d'en dire davantage, syno !

    « Engagez-vous sous la fière bannière de la Coalition ! Vengez vos proches tombés au combat contre le vil soldat d’Europa ! Défendez votre colonie, ne les laissez pas tomber, ils comptent sur vous ! »

    Persée est un jeune homme qui a eu la chance de vivre sur une planète tranquille, où la troisième guerre des colonies n’est qu’un vague écho. Son rêve n’est pas de pulvériser un ennemi qu’il voit tout au plus comme un distant voisin agité, mais de voler, de piloter. Se rapprocher des étoiles et se sentir enfin libre. 


    Mais la réalisation de ce rêve va déchirer son confortable cocon de principe, et l’obliger à faire face à la réalité de son monde.

    Depuis tout petit, j'ai toujours eu la tête dans les étoiles et apprécié en particulier les oeuvres qui me permettaient de quitter la Terre. Kane Banway nous transporte dans un conflit spatial avec brio. Si l'intrigue se dévoile progressivement et demeure relativement mystérieuse dans cette première partie, je me suis vite attaché à ses personnages, en particulier Persée qui semble être le héros que l'on va suivre jusqu'à la fin. Toutefois, tous les personnages qui gravitent autour de lui sont intéressants. Chacun a sa propre personnalité. Pilotes, vaisseaux, vocabulaire parlant de gravité, humour, tous les ingrédients sont réunis pour faire de ce roman une put... de lecture, comme dirait certainement Hécate, une personnage du livre. Mais ce que j'aime notamment dans ce livre, c'est que la fiction a un but : délivrer un message. Il y a une vraie critique de la guerre, de la rancune et de la vengeance. Je suis de plus en plus réticent à regarder des films ou à lire des livres où il y a des affrontements et donc de la violence. Néanmoins, je fais parfois abstraction de ma philosophie non-violente pour m'évader par l'intermédiaire de la fiction. Et dans ce livre-là, bien m'en a pris car si le héros et l'auteur veulent s'enrôler comme pilote dans une armée dont les membres pensent qu'ils servent une cause légitime, ce n'est pourtant pas pour faire l'apologie de la guerre.

    J'ai également apprécié les citations (inventées par l'auteur il me semble) se trouvant à chaque début de chapitre et donnant une identité qui est spécifique à ce roman, bien que cela m'ait rappelé Dune de Frank Herbert. Toutefois, ce que j'ai aimé, contrairement à Dune et à d'autres livres du même genre, c'est que l'auteur ne nous assomme pas de concepts propres à son univers, il nous les introduit peu à peu en nous les expliquant simplement. En SF, je trouve qu'on doit souvent assimiler énormément de concepts, de noms de planètes, d'armes, etc. L'histoire d'une civilisation... Enfin, tout un tas d'informations qui sont souvent difficiles à mémoriser d'un seul bloc. Et là je trouve que l'auteur parvient avec talent à nous dévoiler son univers avec légèreté. Et ça, je trouve que c'est vraiment une grande force de ce bouquin.

    Cependant, il y a un petit hic dans cette première partie, un petit hic qui ne m'a pas dérangé mais qui pourrait incommoder des lecteurs plus difficiles et plus exigeants. Il demeure dans son ouvrage encore quelques petites fautes d'orthographe, elles ne sont pas légion, elles ne sont pas dignes d'un élève de CM2. Mais elles sont là. Et l'auteur s'en justifie, avec intelligence, à la fin du texte. Au vu de la qualité du roman et du travail que cela nécessite, j'inviterais tout lecteur à ne pas se prendre la tête pour ces quelques fautes, qu'il corrigera peut-être par la suite, car le contenu vaut vraiment la peine de s'installer dans l'habitacle du chasseur en compagnie de Persée. C'est la simple raison pour laquelle je ne lui attribue pas la note royale de 20/20 ! Alala Kane !

    Voilà. Un super space opéra, comme je n'ai pas l'habitude d'en lire.

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  • Titre : Negative Zero

    Auteur : Jimm Grogan

    Langue : Anglais (Disponible également en Français)

    Nombre de Pages : 200

    Numérique : 2,99€   Broché : 7,74€

    Ma Note : 17/20

     

    Je vous présente Negative Zero, un livre que j'ai lu en anglais. Pour la simple et bonne raison que je l'ai traduit. Oui, alors forcément si vous voulez lire la VF, ça fera mon intérêt, vous pourriez penser. Je l'avoue, mais ce n'est pas le but. Non, franchement, si je le chronique et si je traduis en ce moment la suite de cet opus de science-fiction, c'est car j'ai pris un plaisir fou à le traduire et car j'ai kiffé le lire. Je me suis senti un peu privilégié du fait de le traduire et de lire un bon roman SF. Que dire de Negative Zero ? je vous dirais bien qu'il se situe un peu entre Blade Runner et Star Wars mais peut-être que je placerais les attentes un peu trop haut... En attendant, syno !

    Négatif Zéro, un chasseur expérimenté se révèle lors d'une quête interplanétaire dans le premier tome d'une histoire palpitante écrite par Jimm Grogan.
    Tomek mène une vie en apparence calme en tant qu'ingénieur spatial pour l'Empire Azten interstellaire des Mondes Fédérés. Toutefois, personne ne sait que durant ses fréquents congés, il travaille bénévolement pour les forces de l'ordre de sa planète. Ainsi, il traque des criminels reconnus et les livre à la justice. Réputé pour se pencher sur des affaires dont personne ne veut volontairement s'occuper, Tomek utilise le nom de code "Négatif Zéro" pour se protéger lui, et ceux qu'il aime.
    Tomek se lance sur l'enquête de sa vie lorsqu'il poursuit les responsables de deux crimes majeurs : l'un concerne la mort de milliers d'agriculteurs, victimes d'une supposée peste, et l'autre, un tueur en série qui utilise une drogue mystérieuse pour obliger ses victimes à lui céder la possession de leurs biens avant de mourir.
    À mesure que Tomek lève le voile sur le mystère qui règne derrière ces agissements, il est convaincu que justice sera rendue. Mais la sombre organisation Trident nourrit d'autres projets lorsqu'ils découvrent qui est vraiment Négatif Zéro. Alors qu'ils resserrent leur étau sur lui, en utilisant des gardes impériaux corrompus comme hommes de main, Tomek doit se battre pour sa survie.

    Voilà un roman de SF qui ne s'illustre pas par sa longueur mais par son intensité. L'auteur nous emmène dans les pas de Tomek, alias Negative Zero. En effet, il oeuvre au sein de l'empire d'Azten, un monde qui regroupe plusieurs planètes sous sa direction. Il faut savoir que les citoyens ont le droit d'enquêter et d'appréhender des criminels reconnus sur lesquels ont été apposés des mandats d'arrêt. Et éventuellement de les exécuter si la peine de mort a été décidée. Ainsi, Tomek brille dans l'univers de par sa capacité à enquêter et à arrêter des meurtriers. Il a le goût de la justice, une volonté qui l'anime depuis son enfance et l'assassinat de ses parents. Un crime qui n'a jamais été résolue par les enquêteurs de l'époque. Pour ce faire, il a un ami, Scod, qui lui vient régulièrement en aide, notamment de manière logistique et qui étale ses connaissances scientifiques et médicale, mais aussi de nombreux outils technologiques inventifs et originaux, telles que des araignées robotiques qui lui permettent d'infiltrer des systèmes de sécurité.

    Dans cet univers, Jimm Grogan ne cesse de nous faire voyager. Les moyens de transport varient. Des vaisseaux spatiaux, des motos, des  voitures qui se pilotent toutes seules. Il nous fait découvrir de nombreuses espèces dont il a établi un portrait précis et dont on peut découvrir les illustrations à la fin du roman.

    L'intrigue de base est plus complexe qu'elle en a l'air. Lorsqu'il retourne sur Zimvia, une planète sur laquelle il a des attaches, Tomek découvre qu'une épidémie a sévi et a causé des milliers de mort ainsi que la mise en quarantaine de nombreuses fermes tenues par des agriculteurs Zimviens. Néanmoins, Tomek n'est pas convaincu par la véracité des informations qui ont été divulguées dans les médias par le gouvernement et par la presse. De façon autodidacte, il décide de mener l'enquête sans se douter de la menace qui plane au-dessus de sa tête. parfois, il devra même jongler entre différents cas avant de s'apercevoir qu'ils ont tous un dénominateur commun. Bien sûr, derrière ce jeu de pistes se cache des réflexion sous-jacentes et inhérentes à la volonté de l'auteur.

    On se prend au jeu de vouloir connaître la vérité. Alors qu'il s'en rapproche, la toile universelle dans laquelle le héros se trouve empêtré semble bien plus proéminente qu'il ne l'avait cru. L'amour s'en mêle d'ailleurs. Tomek rêve de rencontrer son âme sœur mais sa carrière ne facilite guère les relations amoureux. Enfin, lorsque le dénouement arrive, on sent que ses aventures sont loin d'être terminées et on a qu'une envie, c'est de les prolonger dans un deuxième opus.

    L'écriture est fluide, directe et on sent que l'intrigue est planifiée par son auteur. Jimm grogan a toujours un ou plusieurs coups d'avance sur le lecteur. On sent qu'il s'amuse à mesure qu'il étoffe la personnalité et l'histoire de son personnage principal.

    En résumé ? Un bon polar SF ! Des voyages interstellaires qui défient les lois de la gravité ! Et des bons gros vaisseaux spatiaux comme on les aime !

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    Le site de Jimm Grogan


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  •  

    Titre : Slave And Mistress

    Auteur : Daryl Delight

    Nombre de Pages : 221

    Numérique : 2,99€    Broché : 8,99€

    Note : 14/20

     

    Voici un livre que j'ai voulu chroniquer car la couverture et la phrase d'accroche qui s'y trouve m'intriguaient. Nous vivons dans une société patriarcale où la femme lutte pour acquérir des droits depuis tant d'années. Il est donc toujours rafraîchissant d'avoir des oeuvres qui mettent les femmes au premier plan, mais avant d'en dire plus, voici le synopsis :

    Quand Ophélie se fait jeter comme une vulgaire chaussette par son petit ami, elle cherche du réconfort sur internet. Elle rencontre une dominatrice qui va lui apprendre à devenir une maîtresse comblée.
    Elle va entrer dans un monde où la femme prend le pouvoir. Un monde où le mot « tabou » n'est pas admis. Elle ne pourra plus se défaire de son nouveau rôle.
    Sa vie privée et professionnelle devront accepter la nouvelle Ophélie qui ne se laissera plus marcher sur les pieds.
    Mais ce ne sera pas aussi facile qu'elle le pense, de se faire entendre dans un monde dirigé par les hommes. Son féminisme sera mis à rude épreuve, surtout avec l'arrivée de Thomas dans sa vie. Elle devra choisir entre deux mondes différents.

    Une histoire d'amitié entre deux femmes que rien ne pourra séparer.
    De l'érotisme, de l'humour et un féminisme assumé.
    Un regard sur notre société qui vous fera certainement réfléchir !

     

    Maintenant que le décor est planté, évoquons le récit enlui-même. Tout d'abord, il faut le préciser, ce roman n'est pas à mettre entre toutes les mains. De nombreuses scènes sont explicites et l'écrivain ne s'est pas montré avare en détails. Il est très difficile de ne pas imaginer concrètement les séquences sexuelles qui s'enchaînent pour devenir de plus en plus nombreuses, pour ne pas dire omniprésentes, au fil et à mesure que l'histoire progresse. Les propos sont crus mais précis. S'ils cadrent totalement avec le contexte qu'a voulu lui donner l'auteur, il a manqué par moments un peu de sensualité à mon goût car libertinage et bdsm ne sont pas forcément exempts d'une ambiance enivrante. Néanmoins, les passages sont très bien écrits et décrits et l'auteur est parvenu, en utilisant parfois le même lexique, à rendre chaque passage de la vie d'Ophélie différent. Ce qui, je trouve, est une qualité. C'est comme s'il mettait la caméra sur les mêmes parties du corps des acteurs, mais qu'il parvenait à les montrer sous un nouveau point de vue à chaque plan.

     

    En revanche, si je suis plutôt ouvert d'esprit et que je n'ai pas été choqué, bien que parfois surpris, j'ai trouvé que l'auteur était allé un peu loin à un moment donné. Le dénouement ressemble presque à un feu d'artifice pour ne pas dire d'artifesses. Ce qui peut plaire aux esprits les plus délurés. Cela dit, si le rapport de domination homme et femmes est mis en avant dans le titre et sur la couverture, l'héroïne traverse de nombreuses phases et ne donne jamais vraiment l'impression d'être une maîtresse dans l'âme, contrairement à son amie qui colle avec l'image que l'on peut avoir des dominas. Le roman semble évoquer plus concrètement le monde du libertinage que celui du sado-masochisme.

     

    Mais l'histoire ne parle pas que de sexe, même si la sexualité y a une place plus que prépondérante. Un humour subtil et efficace permet parfois d'avaler certains passages avec décontraction alors qu'un tableau relativement sombre de la gent masculine est dépeint dans de nombreux chapitres. La plupart des hommes que va croiser Ophélie sont des goujats. Chacun dans leur genre. Même les hommes mariés se font refaire le portrait. Seul un dominateur et un garçon un peu joueur et coquin échappent relativement à la furie de l'auteur. Manipulateurs, infidèles, mysogynes, obsédés, ... Pourtant, la réflexion de l'auteur ne s'arrête pas que là mais elle met aussi en évidence les disparités qui peuvent exister entre hommes et femmes au travail ainsi que dans la société. Sans compter l'impact qu'a le regard des hommes sur les femmes dans leur comportement au quotidien.

     

    La morale est inhabituelle et différente de celle que le lecteur un peu niais, romantique et utopique (que l'on est un peu tous d'ordinaire, soyons francs) a l'habitude de lire. Ophélie a un choix à prendre et je ne peux vous en dire plus sur la teneur de sa décision mais tout ce que je peux vous en dire c'est que l'auteur livre une version de l'amour particulière pour une femme qui a plus semblé, tout au long du livre, plus blessé dans son amour-propre que dans l'intimité de son cœur.

     

    Pour conclure, si je n'ai pas l'habitude de lire ce genre de livre et que, même si l'auteur m'avait prévenu, je m'attendais à un récit plus proche de l'érotisme que du hard, et également plus orienté vers l'univers BDSM, j'aurais tendance à le conseiller aux âmes curieuses et qui n'ont pas froid aux yeux. Si je regrette que l'auteur n'a pas exploité plus que cela la profondeur psychologique qui subsiste quand on domine un membre du sexe opposé, j'ai apprécié le rythme rapide des chapitres qui fait que la lecture se fait sans temps mort et que l'on n'a sans cesse envie de connaître la suite. En effet, on oublie vite qu'un homme se cache derrière Ophélie, même si on reconnaît un peu la brutalité masculine derrière les lignes, et on ne cesse de se demander comment la jeune femme qui découvre les sensations d'un string va bien pouvoir ordonner à des hommes de se prosterner devant elle...

    Un récit léger, original et extrêmement déluré !

    Daryl Delight sur Amazon


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