• Titre : L'ennui du mort-vivant : Le vrai con malté

    Auteur : Luc Doyelle

    Nombre de Pages : 208

    Numérique : 2,99€ Broché : 14,98€

    Ma Note : 12/20

     

    Avant d'en dire davantage, je tiens à remercier Luc Doyelle de m'avoir proposé son roman ainsi que le site Simplement Pro qui permet de bénéficier de tels services. Ensuite, j'aimerais presque m'excuser auprès de l'auteur. Indéniablement, c'est un écrivain talentueux. Son livre est bien d'ailleurs, sauf que moi, je n'ai pas vraiment aimé. Je pense qu'il plaira à de nombreuses personnes, mais je n'ai pas la chance d'en faire partie. Syno et on en discute.

    Une relique Égyptienne volée et re-volée. Un mort qui ressuscite sans cesse. Un flic au bord de la crise de nerfs. Un embaumeur amateur qui va vivre les pires quarante-huit heures de son existence.

    Heureusement, tout cela n'est pas à prendre très au sérieux, dans ce polar humoristique trépidant.

    L'auteur nous prévient, cela n'est pas à prendre très au sérieux. Enfin, un petit peu quand même car la plume du narrateur est soignée, le vocabulaire plutôt riche, les répétitions sont précautionneusement évitées. Il y a un vrai effort dans la qualité de l'écriture, pour ne pas dire un vrai talent. Bon, mais avant de tresser des lauriers à un écrivain dont j'ai malgré tout su percevoir une maîtrise innée dans son domaine, évoquons un peu la vraie nature de ce livre.

    Malheureusement, la couverture ne le laisse pas transparaître, mais l'histoire contée par le narrateur est vraiment burlesque (À moins qu'une vanne subtile s'y cache, mais elle m'aurait échappé celle-là). Il s'agit d'un texte qui se veut humoristique. De la première phrase jusqu'à la dernière. On a de l'humour à chaque ligne. Des jeux de mots, des noms de personnages rudement bien trouvés, des références avec notre société de consommation, des expressions retournées dans tous les sens, des commentaires, non pas du narrateur pour le coup, mais plutôt de l'auteur. Au début, c'est plutôt sympathique, drôle et agréable. Faire rire n'est pas évident, beaucoup s'y essaient et s'y cassent les dents. Luc Doyelle a un vraie qualité : il sait être drôle. Mais, à mon humble avis, il en abuse. Il en fait des caisses. Au bout de quelques chapitres, le sourire naissant sur mon visage s'est vite désagrégé et la fatigue puis la blasitude lui ont succédé.

    Pour être honnête, j'ai dû me forcer pour finir le livre et m'y remettre, je savais que si je ne l'achevais pas dans la foulée, j'allais l'abandonner et que je n'aurais plus envie d'y retoucher. Ça n'aurait pas été dans le cadre d'un service presse, je ne pense pas que je l'aurais terminé. Ce qui m'embête énormément. Les doses intenses de calembours m'ont vraiment paru indigestes, lassantes et répétitives. Sans compter que j'ai perdu petit à petit le fil de l'intrigue et que je n'ai d'ailleurs pas tout compris. Je ne suis pas sûr de bien vous la résumer. Il s'agit d'une enquête policière, ça c'est sûr. Il y a une peau de mouton qui est concernée, ça c'est sûr. Il y a un personnage qui meurt à plusieurs reprises et qui ne cesse de réapparaître mais je ne suis pas bien sûr d'avoir compris comment c'était possible. D'ailleurs, j'ai eu la sensation que la fin était bâclée et que le dénouement était rapidement expédié. On suit les moindres détails de la nuit d'un certain Von Lucius et tout d'un coup, un camion citerne passe par là, un type ficelé, l'épilogue nous tombe sous la tronche et on a même pas droit à la joute finale entre le commissaire et l'enquêteur qui n'est en fin de compte pas un policier ni même un détective.

    Enfin, je n'ai quand même pas que des choses négatives à dire à propos de ce livre. Comme je l'ai dit, la plume de l'écrivain est vraiment talentueuse, on le sent nettement. Il maîtrise presque totalement son style, un genre qui doit plaire certainement à de nombreux lecteurs, plus aptes que moi à se plonger dans ce genre de bizarrerie littéraire à prendre au centième degré. Ce qui est agréable, c'est de constater que derrière ces calembours, il y a souvent des petites critiques du monde dans lequel on vit. Par le loufoque, Luc Doyelle s'amuse à stigmatiser les caractères absurdes de notre  société. Les politiques et les célébrités sont délicatement égratignés. Les technologies aussi et la cohérence générale du comportement humain. Malgré sa volonté de ne pas paraître sérieux, on sent un homme intelligent et porteur d'un message.

    Je suis donc mitigé suite à la lecture de ce roman et d'ailleurs j'aurais envie de citer l'auteur :

    Il n’a pas compris que les plaisanteries les plus courtes étaient les moins longues.

    Après, je suis quand même frustré, car j'aime bien rire quand même et j'aime bien ce qui a trait à l'Égypte. J'aurais aimé accrocher à ce récit. Je suis presque désolé Luc Doyelle de ne pas être le lecteur qui convient à votre ouvrage.

    Néanmoins, pour conclure, je pense que ce genre d'histoire se fait de plus en plus rare. Alors si vous aimez le loufoque, le burlesque, que vous rêvez de voir un livre qui n'a pas peur de vous vendre des boîtes de cassoulet dont l'étiquette vous prévient que "Péter nuit à votre entourage", alors ce livre est fait pour vous. Sans le moindre doute.

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  • Titre : Crying Star - Partie 2

    Auteur : Kane Banway

    Nombre de Pages : 101

    Numérique : 2,99€

    Ma Note : 18/20

    Une fois la lecture rapide de la première partie de Crying Star achevée, j'ai rapidement replongé dans la suite, je ne pouvais pas rester dans l'ignorance du sort réservé à Persée. Voici la présentation rédigée par l'auteur.

    « Même séparé par des années-lumière, on ressentirait encore et toujours le besoin de s’entretuer, pour une raison ou une autre. Et ne croyez pas un seul instant que l’humanité puisse être à court de prétextes dans le futur : au pire, elle recycle. »

    L’Olympe est sous le feu ennemi, Persée est pour la première fois au milieu de la mort et des choix drastiques pour sa survie. Le monde, son monde, se fissure un peu plus à chaque instant et à chacune de ses décisions. 

    Seconde partie de « Crying Star », où il est plus que temps de mettre les idéaux de Persée à l’épreuve, et de voir jusqu’où une morale poussée à son extrême peut mener.

    Après avoir avalé assez rapidement la première partie, j'ai englouti encore plus rapidement la seconde.

    Cette fois-ci, on reprend tambour battant, on est dans le vif de l'action. Une action bien décrite, le style de l'auteur est plutôt dynamique pour retranscrire des combats spatiaux. Mais on n'est pas dans l'action pour l'action et les émotions de Persée sont également bien exprimées. Des pensées qui permettent de faire réfléchir et de délivrer un message sur la non-violence justement. On sent que Persée est prisonnier de cette guerre, de ces combats qu'il ne désire pas et qu'il aimerait endiguer tout ça.

    À travers ce personnage, l'auteur pose une réflexion sur comment endiguer un cycle de haine, sur la possibilité de mettre un terme à une guerre et de pardonner à ses ennemis, de les aider et de les soigner également, en ne les considérant plus comme des ennemis mais comme nos propres reflets. Je trouve que c'est plutôt brillamment réussi.

    Je me suis vraiment plu à suivre les initiatives du cadet Persée et j'aime beaucoup le personnage d'Hécate. Tout est bien développé. J'ai hâte de lire la prochaine partie. Je me demande aussi malgré toute la portée morale du livre si Persée et Hécate vont s'envoyer en l'air. Malgré la dimension philosophique, morale et presque spirituelle du message, ou plus exactement du débat suscité par l'écrivain, on garde tout de même des préoccupations humaines et primaires que l'on retrouve dans la majorité des œuvres de fiction.

    Toutefois, la guerre complique les relations humaines et les élans amoureux. Ainsi, Persée se retrouve non seulement prisonnier de ses geôliers mais aussi d'un monde, son monde, dans lequel il tente de survivre et d'exister en adéquation avec ses propres valeurs. Les liens qu'il aimerait nouer sont ralentis et influencés par les tourments du conflit qui régule leurs vies.

    Ce deuxième opus confirme que cette trilogie est une vraie bombe. Et je peux vous garantir que le dernier volet ne fera pas taire cette impression. Le seul reproche que je pourrai lui faire, en-dehors des quelques coquilles qui traînent, c'est la longueur relativement courte de chaque partie. Même si Persée souffre, on plonge en apnée avec lui et on ne cesse de tourner les pages en espérant que l'histoire ne se termine pas.

    Un vrai bonheur, un vrai coup de cœur.

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  • Titre : Notre-Dame-des-Lettres

    Auteur : Fémi Peters

    Nombre de Pages : 384

    Numérique : 3,99€  Broché : 23,90€

    Ma Note : 16/20

     

    Voilà un livre inhabituel qui m'avait été confié il y a quelques temps par une auteure fort sympathique. On avait échangé nos livres pour les lire et les commenter. Difficile de dire dans quel genre ce roman se situe, il me semble un peu à part dans tout ce que j'ai pu lire. Par ce livre, Fémi Peters a voulu déclamer la flamme qu'elle ressent à l'encontre de la littérature. Syno !

    L'adolescent, fasciné, avait écouté le guide régional leur parler d'un couvent un peu particulier qui se trouvait à l'orée du village. Un couvent qui n'accueillait que des écrivains...

    Quand on lit l'essentiel, c'est de prendre du plaisir. Certes, je ne suis pas un amoureux des couvents, c'est sûrement lié à mon désamour des religions. À priori, ça pouvait s'engager mal, mais si l'auteure a calqué le mode de fonctionnement des Catholiques, elle l'a rudement bien fait puisque j'ai pris beaucoup de plaisir à lire cet ouvrage.

    Pour résumer son oeuvre, Willy, un adolescent amoureux de la lecture a décidé de se rendre dans un couvent qui n'accueille que des écrivains et où la littérature devient leur religion. Il fait connaissance petit à petit avec les moines qui ont donné vie à ce monument romanesque et s'implique de plus en plus dans la vie du couvent, à tel point qu'il va vouloir l'influencer par sa vision progressiste. Je ne vous en dis pas plus...

    L'écriture est fluide, les références littéraires nombreuses, c'est un pur régal ! Il s'agit tout simplement d'un hommage vibrant rendu à la Littérature, ni plus, ni moins. On sent derrière ce bouquin la passionnée de livres qui les engloutit les uns après les autres. Je pense que ce roman dépeint merveilleusement l'âme qui se cache derrière sa rédaction.

    Je me permettrais juste un petit bémol. Je ne comprends pas pourquoi des êtres humains font vœu de chasteté dans la vraie vie, je ne comprends pas non plus pourquoi des écrivains le feraient. L'amour est à mon avis une des principales, si ce n'est la principale, sources d'inspiration qui puissent exister.

    J'espérais que l'amour triompherait du fanatisme religieux de Willy. Il n'en fut rien, ou alors on ne nous l'a pas dit !

    Toujours est-il que Fémi a une plume ravissante et qu'elle nous embarque avec légèreté dans son univers quelque peu particulier. À la fin, on se dit qu'on ne serait pas réfractaire à l'idée de relire un roman écrit de sa main, loin de là, même !

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  • Titre : Origine - Tome 1

    Auteur : Deïmian

    Série : Tome 1/3

    Nombre de Pages : 232

    Ma Note : 17/20

    J'ai eu la chance de correspondre avec cet auteur après l'avoir contacté personnellement, il m'a fait découvrir sa trilogie. Un roman de fond de la part d'un humain passionné. Attention, syno !

    Stéphania Vasquez et Martin Méliès ne se connaissent pas. Elle est chercheuse au CNRS, lui est rédacteur pour un magazine d’aventure. Leur vie va basculer dès lors qu’un mystérieux contact va les rassembler et leur révéler la vérité sur l’organisation secrète qui tente de les faire disparaître. Une nouvelle identité et 10 000€ en poche, ils deviennent des fugitifs. Leur quête les mènera à l’autre bout du monde. Ils devront aller au delà de leurs propres convictions pour faire face à l’incroyable vérité et assister au plus grand procès de tous les temps, où ils sont attendus : celui de l’humanité. L’Homme mérite-t-il sa place sur terre ? Telle est la question à laquelle ils devront répondre.

    Il s'agit d'un auteur et d'un ouvrage que j'ai découverts "par hasard" sur la toile et j'ai donc eu l'envie de tenter l'aventure. Je ne l'ai pas regretté, et je la recommande à tout le monde. Néanmoins, à la fin du tome 1, on reste encore un peu dans le mystère et on a qu'une envie, c'est de découvrir le tome 2, en espérant qu'il soit un peu plus long toutefois. Mais là où c'est intéressant, en-dehors de la trame qui va s'articuler autour d'une course-poursuite mêlant espionnage et manipulations gouvernementales, c'est surtout les messages que cherche à diffuser subtilement l'écrivain.

    Par le biais de ses personnages, il partage le fruit de recherches et de réflexions personnelles. On peut ne pas aimer et ne pas partager ses points de vue, mais moi, personnellement, j'adhère, et j'aime beaucoup sa façon de procéder. Si l'on se contente du fait qu'il s'agit d'une fiction, je pense qu'il tient le bon bout et que la suite peut s'avérer géniale.

    Dans ce tome 1, j'ai bien senti qu'il introduisait ses personnages et qu'il posait les bases de son récit. Ce que j'ai bien aimé en particulier, ce sont les flash-backs qu'il a insérés à plusieurs reprises dans le fil de l'histoire. Notamment le premier faisant guise de prologue. il est tout bonnement génial, un des meilleurs prologues que j'ai eu la chance de lire.

    En tout cas, aventure, action, ufologie et un soupçon de philosophie et  de culture des civilisations composent les ingrédients de cette série. Sans compter, que je soupçonne qu'on devrait avoir un peu de romance.

    Pour conclure, je dirais que son écriture est fluide, qu'on ne s'ennuie pas une seule seconde et qu'on tourne les pages avec un grand plaisir. Lisez-le, vous ne pourrez pas le regretter !

    Deïmian chez Lulu.com

    Le site de Deïmian

     


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  • Titre : Bienvenue Dans Le Monde Réel

    Auteur : Frédéric Marcou

    Nombre de Pages : 90

    Numérique : 1,49€

    Ma Note : 17/20

    Tout d'abord, je remercie Frédéric Marcou de m'avoir confié la lecture de son ouvrage et le site Simplement Pro pour m'avoir permis d'accéder à ce service presse. Voici le bref descriptif de cette oeuvre relativement courte, atypique et poignante.

    Le professeur Fred est un homme clairvoyant,
     ses inventions sont nées de son imagination fertile
    et de son refus d'accepter la réalité telle quelle.

     Lorsque l'auteur m'a proposé de chroniquer son oeuvre, j'ai bien vite réalisé qu'il ne s'agissait pas d'un roman commun. Ne serait-ce que la couverture et le titre laissaient à penser qu'il s'agissait d'une création unique, mais aussi personnelle. En effet, l'auteur semble nous accueillir dans sa réalité qui lui est propre, ou tout du moins dans celle de cette entité qui s'adjuge la narration d'une succession de courtes nouvelles ayant pour but de décrire les différentes phases de son existence.

    Si l'humour domine au début, il laisse vite la place à un autre mélange d'émotions. Il est difficile de savoir s'il s'agit réellement d'un récit auto-biographique mais c'est l'impression que l'auteur nous livre. Ainsi, on a la sensation de lire un journal intime et de découvrir le procès qu'un enfant délivre à l'encontre de son père, même s'il n'entre pas toujours dans les détails les plus obscurs de sa descente aux enfers. De par sa plume, on sent qu'il nous parle, on se sent privilégié d'être choisi pour l'écouter et on ne peut que l'entendre. Les pages défilent et la peine que l'on ressent ne cesse de s'accroître. En outre, les tourments que le narrateur dépeint ont déjà eu des conséquences péjoratives dans sa vie et on ne peut rien y faire. Mais néanmoins, on comprend.

    Que comprend-on ? La souffrance qui a donné à l'auteur une raison d'écrire ce livre, je dirais, sans l'affirmer toutefois. La douleur que d'autres personnes que lui ont pu éprouver au cours du lent processus de leur vie. Et l'indifférence qui condamne certains de nos semblables sans que nous le sachions. Je ne saurais dire que plus. Si j'ai cru, au début, que j'allais sourire devant l'esprit critique et la volonté de dénoncer de Frédéric Marcou, j'ai rapidement déchanté, j'ai surtout lu son livre en ayant une boule au ventre.

    Non pas car il était mal écrit. Bien au contraire, sa plume est élégante, son vocabulaire varié, et les quelques répétitions qui apparaissent sont volontaires et témoignent d'un style maîtrisé et bien calculé. Sa poésie est subtile et bien utilisée. Non, si j'ai eu une boule au ventre, c'est car je ne peux qu'être impuissant face aux maux qu'il a subis et qu'il nous confie.

    Pour conclure, je dirais que si Frédéric Marcou nous fait comprendre qu'il rêverait de devenir un écrivain mérité et reconnu par ses pairs, à l'image de Bernard Werber ou de Maxime Chattam pour les plus connus en France par exemple, son roman ne donne pas l'impression de chercher l'attention du grand public. Il semble surtout vouloir se libérer d'un mal qui l'a gangréné durant son existence.

    Cela  dit, le talent est évident et peut-être que d'une autre manière, il pourra concrétiser ses rêves. C'est tout le mal que je lui souhaite. Afin de lui permettre d'espérer que la réalité qu'il expose dans son roman n'est pas immuable.

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    Le Blog de Frédéric Marcou


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